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Un conseil que j'aurais aimé recevoir plus tôt dans ma carrière est celui de persister et de m'accrocher sur les projets que je menais, surtout lors des phases très early où les critiques internes peuvent être déstabilisantes. Parfois, j'ai abandonné un peu trop vite face à la pression, ce qui a eu pour conséquence de mettre un terme prématurément à des projets d'innovation prometteurs. Je me rappelle de ces moments où l'étape primordiale était de construire une vision, mais où j'ai été submergé par une avalanche de critiques de la part de mes collaborateurs. Trop souvent, j'ai abandonné le projet en me disant que s'il y avait autant de critiques, cela ne pouvait être une bonne piste à suivre. Mais c'était justement l'erreur à ne pas commettre : s'arrêter aux premières critiques. Il est important de comprendre que les critiques font partie intégrante du processus d'innovation et qu'il ne faut pas les voir comme des obstacles insurmontables. En acceptant cette étape comme faisant partie du jeu, on évite de se décourager trop vite. En effet, à posteriori, j'ai souvent constaté que quelqu'un d'autre avait repris l'idée que j'avais abandonnée, ou que l'idée avait été développée et présentée d'une autre manière. Pour rendre cette étape plus impactante et engageante pour mes interlocuteurs.rices, j'ai appris à travailler davantage en amont mes idées pour consolider ma vision. Outre travailler la communication d'une vision plus claire, une astuce que j'ai apprise est de prototyper très tôt afin de rendre les choses concrètes pour mieux les expliquer. Le prototype a plusieurs avantages: -il envoie un message clair : cela est faisable ! Les parties prenantes sont souvent rassurées de voir des résultats concrets plutôt que de simples idées théoriques. -il permet de mieux se faire comprendre en apportant des éléments tangibles. Ainsi j'ai pu recevoir de meilleurs feedbacks pour affiner mes idées, les faire mûrir et trouver des allié.e.s. -il permet aussi de se positionner en “responsable” de cette conduite du changement en permettant de discuter d’un plan d’action, en montrant que des ressoruces existent. Ainsi, pour gagner en leadership, je me suis fixé comme règle que lorsque je présente une idée même aussi minime qu’elle soit, je l’accompagne toujours d’une ébauche de solution, d’un Mock-up…. D’une base concrète quoi. J'ai également travaillé sur mon état d'esprit pour accepter les critiques sans tomber dans une spirale de négativité qui a tendance à briser la créativité. Les résistances sont souvent bénéfiques car elles nous forcent à consolider notre vision et à proposer des solutions plus solides, mieux construites. Cela nous permettra d'embarquer du monde avec nous, in fine. En somme, il faut apprendre à remercier cette étape de "résistance" qui nous permet de produire de belles innovations. En réalité, après quelques expériences, c'est lorsque nous ne rencontrons pas de résistance qu'il faut s'inquiéter. Pour donner un exemple concret où cela s'est passé récemment, j'ai travaillé sur des échelles de psychométrie pour mesurer l'engagement, un vaste sujet dans l'industrie du jeu vidéo. Pendant trois à six mois, j'ai discuté de cette idée, mais elle a été rejetée avec de nombreuses critiques : cela ne menait pas la recherche utilisateur dans la bonne direction, c'était trop difficile, et cela ne servirait à rien de toute façon. J'ai été confronté à de nombreuses critiques et je n'arrivais pas à clarifier pourquoi je voulais travailler sur ce sujet et quelle approche adopter. Ce que j'aurais dû faire, et ce qui a été fait par la suite, c'était : Malheureusement, une autre équipe a commencé à travailler sur le même sujet et a pris la direction du projet. J'ai fini par rejoindre cette équipe, et c’est d’ailleurs en accompagnant mes idées pour ce projet avec des choses concrètes que j’ai pu rejoindre ce projet. Mais cela a été frustrant de réaliser que j'avais perdu trois à six mois dans des discussions qui au final n'avaient pas fait avancer le projet. Peut-être que l'idée de départ n'était pas si mauvaise après tout.
Un premier conseil que j'aurais aimé avoir, c'est de savoir que parfois on a des moments de creux en freelance. Ce n’est pas grave et c’est normal, il faut apprendre à gérer ces moments-là. Un autre conseil que plusieurs personnes m’ont donné, c’est : “Si tu ne sens pas une mission, n’y va pas.” Ce qui peut arriver, c’est que tu te retrouves dans la mission, pour laquelle tu n'étais déjà pas très motivée, et à un moment il y a de la friction, ça se passe mal. À ce moment-là, il faut quand même terminer la mission, tu es mandaté pour ça, et là, ça va être long pour toi et pour ton énergie. Tu peux toujours arrêter la mission bien sûr, mais même là on n’est déjà plus dans un scénario pas idéal. Et pour peu que tu aies fait un effort sur ton TJM parce que dans le cadre de la négociation, tu as baissé ton prix, tu vas te retrouver à un moment où tu vas te poser des questions sur toi, te demander : “Pourquoi j’ai fait ça ?” C’est important de raisonner en termes d’effort/effet pour nos missions aussi, et on revient sur le premier conseil de la gestion des creux. Accepter des périodes de creux, ou parfois de dire non à une mission, c’est aussi garder son énergie pour faire quelque chose d’autre qui aura plus de valeur pour soi. Ce n’est pas forcément de la valeur financière d’ailleurs, cela peut aussi être te former pour acquérir de nouvelles compétences, refaire ton portfolio ou tout simplement prendre du temps après une grosse mission. Donc, le 2ème conseil que je dirais c’est de ne pas avoir peur de dire non à une mission ou à un client quand on ne le sent pas. Surtout que la réalité du travail en freelance est que les missions peuvent arriver et se débloquer très vite. On ne peut rien avoir et puis d’un coup, on va avoir une demande et là pour le coup, il faut vraiment réagir vite, et être dispo à ce moment-là est un plus. Enfin, dernier conseil bâteau et pourtant important à rappeler, il faut bien cultiver son réseau. Beaucoup de choses passent par le bouche à oreilles, les recommandations, les opportunités de projets. J’en avais déjà conscience avant, et je pense que m’en suis encore plus rendue compte maintenant dans mon expérience de freelance.
J'ai réalisé que l'un des conseils qu'on m'a déjà donné, mais qui est difficile à entendre quand on débute, c'est d'être patient. C'est une qualité qui s'acquiert avec le temps, celle de savoir prendre son temps et comprendre que les choses arrivent à leur moment, pas nécessairement quand on les attend. Je sais que cela peut sembler vague et générique, mais je n'ai pas de conseil spécifique à donner, car j'ai toujours été curieux et je pense que c'est essentiel. Il est important en tant que designer de s'intéresser à d'autres domaines que le design, d'explorer ce qui se passe ailleurs et de voir comment cela peut enrichir notre propre travail. Personnellement, je suis un idéaliste qui a appris à être pragmatique. J'ai toujours eu cette volonté de faire les choses d'une certaine manière, en cherchant une certaine perfection ou du moins quelque chose qui s'en rapproche. Il y a une beauté dans cette tentative d'atteindre un idéal, et c'est ce qui me motive depuis le début. Cependant, j'ai aussi appris à être pragmatique et à comprendre ce que nous pouvons réellement accomplir en travaillant avec les autres. Cette compréhension pragmatique est le fruit de mon expérience sur le terrain, car j'ai réalisé que les choses prennent du temps et que chaque personne réagit différemment à ce que nous apportons. Au fil du temps, j'ai appris à semer des graines ici et là, et à voir ce qui en ressort vraiment. Cela me rapproche de l'idéal que je souhaite atteindre. J'ai appris à être patient, à comprendre qu'il n'y a pas de solution optimale ou de moyen parfait pour parvenir à quelque chose. L'essentiel est de s'engager dans le processus d'essayer, car c'est là que réside l'intérêt. Au début, j'avais du mal à comprendre pourquoi il était si difficile de concrétiser mes idées, malgré ma compréhension du travail d'équipe. Mais au fil du temps, ma patience et ma perception de la capacité des autres à assimiler l'information et à l'appliquer dans leur quotidien ont évolué. Ces qualités ne sont pas innées, mais elles se développent avec la pratique. On apprend à connaître les réactions des gens, leur façon d'absorber l'information, et cela varie énormément d'une entreprise à une autre, d'une équipe à une autre. Il n'y a pas de méthode universelle. Parfois, tout se passe naturellement avec une équipe. Les choses se mettent en place facilement et tout le monde est sur la même longueur d'onde. Dans certaines entreprises, des changements peuvent sembler évidents une fois qu'ils sont mis en place, et on n'a pas besoin d'en faire davantage. Cependant, il y a aussi des moments où des blocages surviennent, pour diverses raisons, justifiables ou non. Dans ces cas-là, semer des graines peut être une stratégie utile. On ne sait pas quand elles vont germer ni à quoi elles vont aboutir. Il est important de se rappeler que nous avons peu de contrôle sur le résultat final. Ce qui compte le plus, c'est de tendre vers une direction intéressante, de rester pragmatique. L'un des défis de la culture actuelle du design est que nous sommes si immergés dans nos processus et nos outils que nous oublions souvent de les contextualiser. Sur le papier, tout semble évident. Les processus et les outils du design nous semblent évidents. Mais la réalité du terrain et des autres personnes avec lesquelles nous travaillons est différente. Chacun a ses propres objectifs, impératifs et méthodes. C'est là que la curiosité joue un rôle important. En s'intéressant à d'autres domaines que le design, en sortant de notre bulle, nous prenons du recul et nous comprenons mieux les autres. Nous sommes conscients de leurs impératifs et de leurs processus, et de l'importance que cela revêt pour eux. Ce n'est pas seulement une question d'humilité, mais aussi de chercher à partager quelque chose de commun. Lorsque nous parvenons à créer du sens ensemble, nous sommes tous gagnants, car nous avons tous appris des choses que nous ne connaissions pas auparavant.
Lorsque je passe en revue des CV et des portfolios, je recherche immédiatement l'expérience précédente du candidat mais aussi ce que ce designer peut apporter à mon équipe. Je trouve également important que cela reflète la personnalité de la personne elle-même. Si tu considères que tu as une personnalité enjouée et originale, je veux que ton CV le montre. En ce qui concerne le portfolio, en particulier pour les designers juniors, je veux voir des projects complexes avec des challenges similaires à celui chez Datadog. Pour moi, il est essentiel d'être convaincue que si j'embauche un stagiaire sans expérience professionnelle, je veux voir comment le stagiaire a créé des projets pour lui-même et être rassurée sur son intérêt pour le design. Parce qu'en tant que designer, c'est cela qui fait la différence. Plus tu passes de temps sur Figma, plus tu seras à l'aise et plus tu pourras produire rapidement et facilement. La même chose vaut pour la réflexion sur les problèmes de design. Plus tu réfléchis aux problématiques, plus tu te rends compte des différences entre tes idées et plus tu améliores ton processus de conception. Un autre aspect que j'observe fréquemment chez les designers qui postulent pour des compétences product design et et visuelle, c'est que de nombreux CV ne montrent pas la personnalité des gens, en particulier la personnalité du designer. Bien sûr, un CV ne doit pas être trop "designé", mais il doit tout de même montrer de la personnalité. De plus, de nombreux portfolios manquent de créativité. Il est vrai que les premiers projets d’un designer avec peu d’experience sont souvent les plus difficiles, mais il existe de nombreuses plateformes aujourd'hui où l'on peut partager son travail et recevoir des commentaires. En ce qui concerne les entretiens, tout le monde doit se préparer. Ce que je recommande, c'est de se filmer, de se regarder et de s'écouter pour voir comment on délivre son message. Enfin, une dernière astuce : l'introduction compte énormément. Lorsque tu te présentes, il est utile de créer une histoire. Si j'ai une heure d'entretien avec quelqu'un, je ne pourrai pas tout retenir, mais une introduction bien dite, claire et peut-être même avec une touche de personnalité. Je vais surtout retenir ça. A bon entendeur :)
Quelque chose que j’aurais voulu commencer plus tôt avant de me lancer comme indépendant aurait été de commencer plus tôt et montrer les choses que je faisais en cours de route. Pas forcément se lancer dans le sens, lancer son activité directement, mais plutôt : Au final, il y a un moment où tu réalises que plus tu commences tôt, plus tu as déjà des bases sur lesquelles construire. Tu pourrais avoir posté du contenu sur un sujet avant de te lancer dans une activité, de cette manière tu as déjà un peu d'audience, tu as déjà des gens qui disent qu'ils aiment tel ou tel truc par rapport à ce que tu fais, par rapport à la façon dont tu le racontes, ou ce genre de choses. Il y a quelques années, je me disais en fait que la plupart des potes que j'ai vu galérer à trouver du taf, ben c’est des gens qui ne faisaient rien que chercher du taf. Ceux qui ont trouvé facilement en fait, c'est justement ceux qui faisaient d’autres choses, qui faisaient du networking, qui allaient aux évènements, qui faisaient du bénévolat, qui étaient actifs. C'est peut-être un truc que l’on n ’apprend peut-être pas assez. Par exemple quand, j'étais à l'université, on n'apprenait pas ça. Avoir quelqu'un d'autre qui dit “C'est comme ça aussi que ça marche, et ça va t’aider un peu plus d’être acteur “ aurait été plus intéressant. Par exemple, le nombre de personnes qui publient régulièrement sur LinkedIn est autour de 1% des utilisateurs. Du coup, si tu fais simplement ça, tu te démarques complètement des autres. Pas forcément par rapport à la question qu'est-ce que tu publies, est-ce que c’est intéressant ou pas, mais simplement, ça peut aider à se différencier un peu, que ce soit pour trouver un job ou des clients ou pour trouver des partenaires. Je pense qu’il y a plein de façons d'agir. Ma copine, par exemple, s'est investie dans une Asso pour de la construction d'isolation en paille en Île-de-France parce que c'est un sujet qui l’intéressait et qui est en lien avec ses études. Plus tard, quand il y a une boite qui a cherché un consultant sur la construction en paille (alors que ça n’existe quasiment pas en France) ils cherchaient quelqu'un d’expérimenté, et il lui a suffi de dire que ça faisait plus d'un an qu’elle était bénévole dans cet Asso, et elle a eu le job.
Dernièrement, j'ai vu « Ethnographie sonore des Oasis », super bouquin, je l’ai dévoré. Ça, c'est important d'aller lire des gens qui écrivent vachement bien, parce que toi, t'es en train d'essayer d'apprendre à écrire.
Un conseil que j’aurais aimé avoir serait de faire encore plus d’observations / immersion. Donc vraiment en mode éponge et de ne pas hésiter à provoquer le système pour qu'il réagisse, et voir comment en sortant un peu du cadre, les choses changent. Je m’explique: Donc en fait, ça me permet de sentir déjà les choses en dehors du protocole qui a été prévu pour moi. Ensuite, deuxième conseil ; et ça je le donne beaucoup aux jeunes aujourd’hui ; Parce que déjà, c’est vachement sympa de s'intéresser à l’autre. Le beau temps – il fait chaud – il fait froid, c’est déjà un super ice breaker. Et je me serais conseillé d’aller plus vite vers les questions de type Et en fait, à force de faire ça tout le temps, tu te focalises plus sur les outliers, tu comprends vraiment que tout n’est pas des courbes gaussiennes, il y a beaucoup de Pareto. En fait, la force du design, c'est d'aller là où il y a des trucs bizarre. Il faut affûter ta capacité à être attentif vis-à-vis des éléments de langage, les mouvements du corps, le regard des gens, où ils posent les choses, et de tout temps pratiquer ça. D'aller chez Ikea le samedi, et s’asseoir dans un canapé, et juste manger du comportement humain, être très décentré dans l'observation. Te balader, faire le type naïf qui pose une question juste pour voir ce qui se passe, pour apprendre à être dans cet engagement. Parce que quand tu vas aller en recherche, parfois tu as très peu de temps, mais tu peux dire « Y a pas mal de trucs qu’on me demande ici, ça me fait penser à des choses. Je suis déjà allé un peu creuser dans ce espaces là. ». Puis, tu sais comment aller très, très vite pour choper des insights. Donc ça veut dire, là moi où j'habite, les grosses écoles, où il y a des jeunes de 12-14 ans, c’est ça que je veux étudier, ils sortent de l’école à quelle heure à quelle heure, je serai dans leur bus avec mes enfants aussi, je blend in. J’écoute, je regarde, je mange. Il faut être capable de faire ça, parce qu’il existe un autre problème lors des interviews, c 'est que la façon de s’occuper en amont d’une interview structure énormément ce qui va se passer en entretien. Avoir cette capacité à le rendre le plus spontané possible et que la personne n'ait pas l'impression d'être interviewé, c'est la clé. C'est des techniques, que j'ai essayé de maîtriser pour casser les appréhensions de la personne qui arrive à l'entretien en se posant pleins de questions: « Est-ce que je vais me faire virer ? Qu’est-ce que ce mec essaie de savoir? ». Je cherche à éviter au maximum la méfiance d’un participant qui serait presque sur la défensive. Il y a des manières de faire, et c’est d'avoir cette capacité, qu’il faut développer: l'observation. C’est surtout, je dirais à pratiquer en vacances, dès que l’on voyage, dès que l’on se confronte à du nouveau, à de l’inconnu. C'est là où tu pourras le plus observer des gens. Pour résumer mon conseil ca serait ça:
Mieux collaborer avec les équipes c’est d'abord commencer par le cadrage: Juste que chaque phase ait un état d’esprit et des objectifs, et que ce soient ces objectifs et ces états d’esprit qui se découlent ensuite en méthodes à l’intérieur. Surtout de dire : "Là, il faut que untel soit au courant de ça, pour telle chose, il faut absolument qu’on collabore avec untel et untel. " Donc faire participer les gens sur tout le process de design et faire des livrables systématiquement actionnables. Par exemple: Même si toi, en tant que user researcher tu connais le vrai journey, mais le faire co-construire par les personnes pour qu’elles se mettent à la place et qu'à la fin, ce n’est pas toi qui sois venu dire : “Voilà le journey qu’il y a eu. " Mais plutôt : "En fonction de ce qu’on a entendu, de ce que je vous rapporte maintenant comme verbatim, co-construisons ensemble le journey / le persona” Moi en tant que researcher, je vais modifier ça ou ça pour vous mettre un peu sur la bonne piste, mais que chacun vienne co-construire le truc au fur et à mesure. “ Et ça, il faut le faire à toutes les étapes. Que ce soit par exemple sur la restitution de research, que ce soit sur le how might we ou que ce soit sur l’idéation. De prendre du temps aux gens, et ne pas avoir peur de leur prendre du temps. En fait, ne pas avoir peur d’être chiant avec les gens. Ne pas avoir peur et se dire : “Attends, le dev ils ont des trucs à faire, et je ne peux pas trop aller l’embêter, je ne vais pas mettre un workshop à ce moment-là. “ Non, je pense qu’il faut vraiment en mettre. Il faut faire venir les gens et il faut qu’on arrête en tant que designer de présenter de façon très : Mais éviter le trop descendant systématiquement, et impliquer les gens, leur poser des questions, les faire poser des questions, les faire réagir, les faire travailler. Comme je disais, il faut que ce design collaboratif, soit 40% de notre taff, il soit porté par les autres. C’est une espèce de co-design qu’on met en place, donc maintenant il y a aussi 6 to 1 et ce genre de méthodes. Mais ça, il ne faut pas avoir peur de le faire, même si à la fin, on ne prend pas en compte ce que les gens ont communiqué. Le simple fait de les avoir intégrés, que les gens soient venus tirer des traits avec nous, ils savent qu’ils ont participé au design, que leurs contraintes et besoins ont été prises en compte. Si à la fin on voit ce qui en sorte qu’on se dit : “Ça, c’est de la merde, je ne le prends pas en considération, “ Hé bien c’est tout à fait OK, on peut le jeter. C’est notre travail.
Une fois lors d’un projet j’ai eu la mauvaise expérience d’être avec des stakeholders qui ne prenaient pas le temps de suivre le projet et d’intéragir. La feature team devait avancer, les designers devaient avancer, et il y avait d'autres personnes qui mettaient la pression pour que ça avance. Si l’on disait à quelqu’un : non je n’avance pas. Politiquement parlant, ça n’allait pas passer. Évidemment à la fin, on a eu le fameux : Donc au dernier moment : Si je devais éviter cette erreur de nouveau je ferais pro-activement ces actions pour me protéger: Comme ça, Si la personne au bout de 3 mois elle réapparaît alors qu’elle zappé tous les workshops et dit : “Ben c’est pas comme ça que je voyais les choses,” Tu peux répondre: “ Ben oui, mais nous on a avancé, tu peux voir sur tous les e-mails que je t’ai envoyés que je demande des créneaux donc maintenant le truc va sortir comme ça. S’il faut tout changer au dernier moment parce que tu es chief machin truc et que tu nous mets la pression, on va un petit peu changer la marge. “ Mais aussi ne pas avoir peur de dire : “C’est comme ça que ça va sortir ou alors ça ne sort pas, on annule le truc. Mais nous, nos horaires c’est 9-18h30, on ne travaille pas le week-end.” Bon là ce sont des conseils pour se protéger, mais il faut éviter d’en arriver là. Si une partie prenante n’a pas le temps il faut : Moi il y a aussi un truc qui, en même temps, qui va dans les conseils que j’aurai bien aimé recevoir, qui est totalement lié à ça, c’est qu’on n’a pas dans la majorité des écoles de design ou formations qu’on a eues, c’est la négociation et la communication. Comment tu fais pour communiquer, tout ce qui est assertivité, communication non violente, négociation. Je trouve que tout ça, c’est essentiel et dans ce genre de cas, tu sais comment être factuel et dire que : “Je comprends que tu ne sois pas satisfait, parce que ce n’étais pas ce que tu attendais, en revanche, comme tu peux le voir, il y a eu 8 mails de ma part et 4 Slack pour te demander des points que je n’ai pas eus, ou on avait besoin de ça pour avancer donc voilà maintenant l’état des choses. Comment peut-on faire toi et moi pour éviter que cela ne se reproduise la prochaine fois ?” Puis surtout, ne pas prendre les choses personnellement. Un conseil également que j’ai eu d’un pote qui m’a dit : “Le boulot, ce n’est que le boulot” Tu vois quand la personne en face elle a envie de continuer à monter les échelons, elle se met la pression, les meetings back to back, à travailler jusqu’à 23h, week-end machin et tout, c’est son truc. À un moment, si elle s’énerve cette personne là parce qu’un truc s’est mal passé, je pense qu’il y a cette histoire de cadrage encore. Bien se protéger au fur et à mesure. Donc si la personne fait du silence, nous on ne veut pas faire du silence, mais au contraire on continuer à faire du feed-back genre : “Tiens, voilà en fait sur tel projet, voilà où j’en suis.” La personne le sait et toi tu es protégé. Factuellement tu dis : “Moi, ça fait trois mois que je te parle, toi tu ne me réponds pas, donc voilà où on en est. “ Si la personne s’énerve ben tu vas le laisser s’énerver comme un spectacle finalement. Il faut être factuel et honnête et le truc avance tout seul. Je pense qu'il y a des solutions meilleures que celle là et je pense que des head of auraient des tricks très particuliers. (commentez si vous avez des REX) Je veux montrer qu’au bout d’un moment, il faut faire du bon boulot priorisé sur l’essentiel, prendre un peu de recul et se protéger avant tout.
Une erreur pendant les premières années de ma carrière était le stress de faire un truc excellent. Ma première boîte m’a poussé à faire ça, et viser vraiment le top du livrable pour les clients. Je pense que c’est à la fois une bonne école et une très mauvaise habitude. C’est une bonne école parce que tu es forcé à en baver, à pousser le niveau, mais ensuite dès que tu arrives à des endroits où il faut produire et que tu ailles assez vite, tu stresses, c’est le syndrome de l’imposteur alors qu’en fait, dès le début, la règle des 80-20, est au fond très importante. En vrai, depuis pas si longtemps que ça, 4 ou 5 ans, je me dis : Ensuite la finalisation se fait au travers des discussions avec les gens pour remettre un peu d’effort et corriger les choses. Mon grand learning c’est qu’il faut être content de ce que l’on fait et ne pas se mettre une pression de dingue. Dès que l’on vise ce dernier quart (en production) ça devient le burnout, la désillusion, et vite un piège.
Un conseil que j’aurais voulu avoir plus tôt serait de me faire un peu plus confiance et de plus suivre mon instinct au lieu de vouloir rentrer à tout prix dans des petites cases, certes, elles peuvent être très rassurantes, mais au final elles peuvent aussi freiner nos envies. Un exemple : je suis en situation de handicap, je suis malvoyante. Tout le long de ma scolarité, j’ai entendu quelques profs et certains médecins (heureusement ce n’était pas du tout la majorité) dire : Pour l’anecdote, finalement j’ai fait un Master. À force d’entendre ça, j’avais intégré le fait que ce serait difficile pour moi, que la seule voie viable était d’être salariée en CDI, que je n’aurai jamais un métier stable et que si une entreprise me proposait miraculeusement un CDI, il fallait que je l’accepte sans me poser de question : le CDI c’était mon Graal. Au fond, je suis entré dans ces petites cases en acceptant des postes stables et en sécurité mais je me suis éloignée de ce que je voulais faire. Surtout dans un poste en particulier, les missions étaient correctes mais l’entreprise en elle-même, ses valeurs, ses façons de travailler... ne me correspondaient pas. Je l’ai senti dès le premier jour. J’ai commencé à m’interroger sur ces questions à l'issue de mon Master, je voyais tout le monde partir dans plein de voies différentes que je n’avais même jamais envisagées possible pour moi. J’ai alors commencé à me dire : « Être indépendante, ça peut être sympa aussi », mais j’avais peur, je me répétais « Jamais tu vas y arriver, jamais tu ne vas trouver des clients » Et puis le déclic c’est fait alors que j’étais en CDI, donc en sécurité mais dans cette entreprise où je ne m'épanouissais pas. Des boîtes et des écoles m’ont contacté pour me demander : « Par hasard, tu n’aurais pas un statut Free ? On a besoin de quelqu'un pour animer des formations ». Au fur et à mesure, j’ai eu plus de demandes alors que j’étais toujours en CDI. J’ai fini par me dire : « Pourquoi ne pas me lancer ? ». J’ai sauté le pas et finalement, c’est la meilleure décision que j'ai prise de ma vie pro !
Une autre erreur que j'ai commise dans ma carrière est d'avoir minimisé ma contribution à certains projets. Je n'ai pas clamé haut et fort que j'étais à l'origine de ceux-ci. En fin de compte, je n'ai pas reçu beaucoup de reconnaissance pour ces projets, à part de la part de personnes proches de moi dans l'entreprise. Au sein des équipes qui ont ensuite utilisé l'outil que nous avons créé, je n'ai pas eu l'impression d'être reconnue pour cela. Je mentionne cela, car à cette époque, les UX writers étaient moins bien rémunérés que les autres. Les choses ont beaucoup changé depuis, mais j'ai ressenti un manque de reconnaissance et, en même temps, je n'ai pas non plus beaucoup vanté mes réalisations. Malheureusement, dans ce type de structure, il est nécessaire de mettre en avant nos succès pour obtenir de la reconnaissance, et cela m'embête. Mais il faut se faire remarquer pour ne pas être invisible. En ce qui concerne la reconnaissance, mon conseil serait de bien documenter ce que vous faites, d'écrire l'histoire de vos projets. Prenez le temps de documenter les projets qui vous tiennent à cœur, ceux que vous trouvez intéressants. Parce qu'avec le temps, on oublie, on a du mal à se souvenir des différentes étapes, et il devient difficile de répondre à un manager qui demande ce que vous avez fait ces trois derniers mois. Une bonne documentation fournit une base solide pour justifier votre travail par la suite. Dans chaque entreprise, il y a un système de feedback, et la plupart du temps, nos managers ne sont pas du même domaine que nous et ne comprennent pas forcément les détails de notre travail. Une bonne documentation facilite les choses. Personnellement, j'aime tout ce qui est partagé. Je pense que cela a beaucoup de valeur. Il n'y a pas de secret professionnel dans notre métier (hors data confidentiel), car plus nous partageons, plus nous avançons, tout simplement. Il est donc essentiel de partager. Vous pouvez envoyer une newsletter à vos collègues une fois par mois, mais surtout documentez vos projets et partagez-les en interne. Si vous collaborez avec d'autres personnes, partagez avec elles, en particulier si elles ne sont pas du même domaine que vous. Cela peut les inspirer et ce projet peut prendre une autre dimension. Il y a une vie après. Ensemble, nous pouvons aller plus loin. Finalement, je trouve que c'est une bonne chose, car nous pouvons partager avec l'intention de collaborer, et cela nous donne également de la visibilité sans avoir l'impression de nous vanter pour obtenir une récompense. L'intention n'est pas la même, mais au final, la visibilité est créée. Donc, c'est une situation bénéfique. Dans l'UX writing, de nombreuses personnes disent : En racontant nos projets et en partageant davantage, cela contribue également à une meilleure compréhension de notre métier et de notre démarche.
Un conseil que j'aurais aimé recevoir plus tôt dans ma carrière est le suivant : « Considère ta carrière comme un marathon et non comme un sprint ». Je ne sais pas si c'est réaliste de donner ce conseil à quelqu'un qui commence sa carrière, car nous sommes souvent remplis d'attentes. En général, ceux qui travaillent dans l'UX sont centrés sur l'humain et ont parfois des idéaux élevés : ils veulent changer le monde digital et rendre le web meilleur. Et cela se produit effectivement, mais souvent avec plus de détours que ce que nous avions imaginé. En tant que débutant, nous ne sommes souvent pas conscients du fait qu'il est extrêmement rare - du moins en Europe - de tomber sur un projet ou une équipe suffisamment mature pour mettre en place toutes les directives et tous les résultats que nous apportons. Nous devons donc nous armer de courage et de patience, apprendre à célébrer les petites victoires et à surmonter les petites défaites. Il est essentiel de garder notre objectif à long terme en tête, de progresser pas à pas et de nous fixer des objectifs pour les deux à trois prochaines années - ce qui peut sembler énorme pour un débutant, sachant que nous ne restons pas toujours longtemps dans une entreprise. Il est primordial d'avoir un plan de carrière en tête, en se disant :
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