
- Même problème
- Déjà posée plusieurs fois
- Pas sûr
Il fut un temps où j'avais tendance à adopter un comportement qui finissait par me décevoir. J'avoue être parfois un peu flemmard. Bien que j'aime fournir les efforts nécessaires, il m'arrive parfois de chercher des raccourcis. Quand j'étais plus jeune, j'espérais trouver des astuces pour simplifier certaines choses. Je pensais qu'il y avait des raccourcis pour atteindre mes objectifs. Cela était étroitement lié à l'idée de patience. Mais j'ai rapidement appris à mes dépens qu'il n'y a pas de raccourcis. Parfois, il en existe, mais généralement, ils ont un coût caché. Ce coût n'est pas immédiatement perceptible. Au final, ce que tu penses économiser en termes d'efforts se transforme souvent en leçons que tu apprends plus tard. Tu réalises que ces efforts étaient nécessaires pour réellement avancer. Je ne veux pas être dogmatique, mais je pense qu'il y a une vertu dans les efforts que nécessitent certaines choses. Au début de ma carrière, je souhaitais avoir plus de responsabilités que ce qui m'était confié, car je pensais que c'était le seul moyen de faire ce que je voulais réellement faire. J'avais cette idée idéale selon laquelle si j'avais le pouvoir de décision, qui était lié à la responsabilité, je pourrais réaliser mes aspirations. Cependant, il est biaisé de penser que la responsabilité entraîne automatiquement le pouvoir de décision. Ce n'est pas toujours le cas. J'étais en quête de ce pouvoir de décision à travers la responsabilité. Cette impatience m'a poussé à parfois aller trop vite. À cette époque, je n'étais pas encore orienté vers la conception d'interfaces ou de solutions numériques, mais plutôt vers la conception de produits physiques et l'architecture. J'espérais pouvoir travailler rapidement sur des projets qui m'intéressaient, alors j'ai accepté de collaborer avec des personnes dans l'espoir d'acquérir cette capacité de prendre des décisions qui m'intéressaient. Finalement, cette volonté d'aller trop vite m'a mis en relation avec des personnes qui, rétrospectivement, n'étaient pas les plus fiables. Ce n'étaient pas des individus recommandables avec qui travailler. Ils avaient l'expérience de lancer de nombreux projets et initiatives pour collecter des fonds, mais ils ne parvenaient jamais à les concrétiser. Cela m'a placé dans des situations problématiques. Lorsque tu es jeune et étudiant, tu peux t'en sortir. Mais lorsque tu commences à te poser, à être en couple et à réfléchir à l'avenir, tu ne veux plus vivre ce genre de situations. Cela change ta perspective. Pendant de nombreuses années, j'ai également dirigé une agence de communication où j'acceptais des clients car leurs projets semblaient faciles à réaliser. Cependant, ces clients ne savaient pas toujours ce qu'ils voulaient, ce qui aboutissait à de nombreux allers-retours et à une course après les paiements. À ce moment-là, tu te demandes si tout cela en vaut réellement la peine. Qu'est-ce que cela t'a apporté ? Plus de problèmes que d'avantages, malheureusement. Finalement, tu apprends. Tu te rends compte que ce genre de situation n'est pas une bonne stratégie. Je vois maintenant que cette recherche de facilité, parfois associée à l'idée de prendre des décisions, s'est retournée contre moi. J'observe également cette erreur chez d'autres personnes plus jeunes dans la profession avec qui je discute. Je ressens l'impression qu'ils doivent faire ces erreurs eux-mêmes pour en tirer des enseignements réels. On peut dire ce que l'on veut, mais j'ai également reçu les mêmes avertissements et conseils. Malgré cela, j'ai agi selon ma propre vision. J'ai subi les conséquences nécessaires pour apprendre. Est-ce si grave que ça ? Parfois, cela peut être grave lorsque cela te met réellement dans une mauvaise situation. Je dirais que c'est dommage. Si c'est évitable, c'est vraiment regrettable. D'une certaine manière, tu apprends. Parfois, tu dois faire tes propres expériences pour comprendre ce qu'il faut faire et ne pas faire.
Lorsqu'il s'agit de créer du sens et de travailler sur des challenges, je pense que l'élément clé est de se créer un réseau de personnes avec lesquelles collaborer. Au-delà des outils, ce sont les relations interpersonnelles qui sont essentielles. Parfois, nous avons l'impression de ne pas avoir beaucoup de contrôle sur ce réseau, mais la meilleure façon de l'aborder, selon certaines approches du design, est de créer un espace propice à la collaboration. Cet espace de collaboration permet aux gens de poser des questions auxquelles ils n'oseraient pas normalement répondre. C'est un temps précieux pour partager des idées, des concepts et pour s'aligner sur les objectifs réels. Un concept intéressant que j'aime utiliser est celui de voir les problématiques et les challenges comme des îles ou des archipels. Le sensemaking est un moyen de créer du sens et d'aligner les efforts vers une direction commune. Les objectifs viennent ensuite, une fois que nous avons pris les décisions liées à cette direction. Lorsque j'aborde un nouveau projet, je n'utilise pas encore d'outil spécifique, car j'arrive souvent au milieu de projets déjà en cours. Cependant, je suis conscient qu'il existe un réseau de personnes dans l'entreprise qui possède des connaissances que je n'ai pas au départ, et qui m'offrent cette opportunité d'accéder à ces informations. Il n'y a rien de révolutionnaire dans cette approche, c'est un peu comme réaliser une cartographie des parties prenantes. Lorsque nous arrivons quelque part, que ce soit dans une nouvelle entreprise ou au début d'un projet, nous avons accès à des personnes qui peuvent nous orienter et nous indiquer qui détient quelles connaissances dans le domaine sur lequel nous agissons. La différence avec le sensemaking et la cartographie des parties prenantes, c'est que cela va au-delà des personnes internes à l'organisation, cela peut également inclure des clients et d'autres parties prenantes externes. L'idée est de créer un espace commun, qu'il soit physique ou virtuel, où les gens se rencontrent régulièrement et échangent des informations. Au début, il peut y avoir de l'ambiguïté, mais au fur et à mesure, nous clarifions ce qui est flou et ce qui est clair. Nous voulons créer un sens commun de la situation et des actions à entreprendre. Ensuite, nous mettons en place les actions nécessaires pour progresser dans cette direction. C'est là que nous utilisons des outils plus formels pour atteindre nos objectifs. Cependant, nous conservons une approche informelle pour tirer parti des avantages que seule une conversation autour d'une tasse de café peut offrir. Dans une cafétéria, nous en apprenons souvent bien plus sur un projet que ce qui est présenté lors d'une réunion officielle. L'aspect informel permet de véhiculer des informations précieuses que nous ne pourrions pas obtenir autrement.
J'ai réalisé que l'un des conseils qu'on m'a déjà donné, mais qui est difficile à entendre quand on débute, c'est d'être patient. C'est une qualité qui s'acquiert avec le temps, celle de savoir prendre son temps et comprendre que les choses arrivent à leur moment, pas nécessairement quand on les attend. Je sais que cela peut sembler vague et générique, mais je n'ai pas de conseil spécifique à donner, car j'ai toujours été curieux et je pense que c'est essentiel. Il est important en tant que designer de s'intéresser à d'autres domaines que le design, d'explorer ce qui se passe ailleurs et de voir comment cela peut enrichir notre propre travail. Personnellement, je suis un idéaliste qui a appris à être pragmatique. J'ai toujours eu cette volonté de faire les choses d'une certaine manière, en cherchant une certaine perfection ou du moins quelque chose qui s'en rapproche. Il y a une beauté dans cette tentative d'atteindre un idéal, et c'est ce qui me motive depuis le début. Cependant, j'ai aussi appris à être pragmatique et à comprendre ce que nous pouvons réellement accomplir en travaillant avec les autres. Cette compréhension pragmatique est le fruit de mon expérience sur le terrain, car j'ai réalisé que les choses prennent du temps et que chaque personne réagit différemment à ce que nous apportons. Au fil du temps, j'ai appris à semer des graines ici et là, et à voir ce qui en ressort vraiment. Cela me rapproche de l'idéal que je souhaite atteindre. J'ai appris à être patient, à comprendre qu'il n'y a pas de solution optimale ou de moyen parfait pour parvenir à quelque chose. L'essentiel est de s'engager dans le processus d'essayer, car c'est là que réside l'intérêt. Au début, j'avais du mal à comprendre pourquoi il était si difficile de concrétiser mes idées, malgré ma compréhension du travail d'équipe. Mais au fil du temps, ma patience et ma perception de la capacité des autres à assimiler l'information et à l'appliquer dans leur quotidien ont évolué. Ces qualités ne sont pas innées, mais elles se développent avec la pratique. On apprend à connaître les réactions des gens, leur façon d'absorber l'information, et cela varie énormément d'une entreprise à une autre, d'une équipe à une autre. Il n'y a pas de méthode universelle. Parfois, tout se passe naturellement avec une équipe. Les choses se mettent en place facilement et tout le monde est sur la même longueur d'onde. Dans certaines entreprises, des changements peuvent sembler évidents une fois qu'ils sont mis en place, et on n'a pas besoin d'en faire davantage. Cependant, il y a aussi des moments où des blocages surviennent, pour diverses raisons, justifiables ou non. Dans ces cas-là, semer des graines peut être une stratégie utile. On ne sait pas quand elles vont germer ni à quoi elles vont aboutir. Il est important de se rappeler que nous avons peu de contrôle sur le résultat final. Ce qui compte le plus, c'est de tendre vers une direction intéressante, de rester pragmatique. L'un des défis de la culture actuelle du design est que nous sommes si immergés dans nos processus et nos outils que nous oublions souvent de les contextualiser. Sur le papier, tout semble évident. Les processus et les outils du design nous semblent évidents. Mais la réalité du terrain et des autres personnes avec lesquelles nous travaillons est différente. Chacun a ses propres objectifs, impératifs et méthodes. C'est là que la curiosité joue un rôle important. En s'intéressant à d'autres domaines que le design, en sortant de notre bulle, nous prenons du recul et nous comprenons mieux les autres. Nous sommes conscients de leurs impératifs et de leurs processus, et de l'importance que cela revêt pour eux. Ce n'est pas seulement une question d'humilité, mais aussi de chercher à partager quelque chose de commun. Lorsque nous parvenons à créer du sens ensemble, nous sommes tous gagnants, car nous avons tous appris des choses que nous ne connaissions pas auparavant.
Une fois lors d’un projet j’ai eu la mauvaise expérience d’être avec des stakeholders qui ne prenaient pas le temps de suivre le projet et d’intéragir. La feature team devait avancer, les designers devaient avancer, et il y avait d'autres personnes qui mettaient la pression pour que ça avance. Si l’on disait à quelqu’un : non je n’avance pas. Politiquement parlant, ça n’allait pas passer. Évidemment à la fin, on a eu le fameux : Donc au dernier moment : Si je devais éviter cette erreur de nouveau je ferais pro-activement ces actions pour me protéger: Comme ça, Si la personne au bout de 3 mois elle réapparaît alors qu’elle zappé tous les workshops et dit : “Ben c’est pas comme ça que je voyais les choses,” Tu peux répondre: “ Ben oui, mais nous on a avancé, tu peux voir sur tous les e-mails que je t’ai envoyés que je demande des créneaux donc maintenant le truc va sortir comme ça. S’il faut tout changer au dernier moment parce que tu es chief machin truc et que tu nous mets la pression, on va un petit peu changer la marge. “ Mais aussi ne pas avoir peur de dire : “C’est comme ça que ça va sortir ou alors ça ne sort pas, on annule le truc. Mais nous, nos horaires c’est 9-18h30, on ne travaille pas le week-end.” Bon là ce sont des conseils pour se protéger, mais il faut éviter d’en arriver là. Si une partie prenante n’a pas le temps il faut : Moi il y a aussi un truc qui, en même temps, qui va dans les conseils que j’aurai bien aimé recevoir, qui est totalement lié à ça, c’est qu’on n’a pas dans la majorité des écoles de design ou formations qu’on a eues, c’est la négociation et la communication. Comment tu fais pour communiquer, tout ce qui est assertivité, communication non violente, négociation. Je trouve que tout ça, c’est essentiel et dans ce genre de cas, tu sais comment être factuel et dire que : “Je comprends que tu ne sois pas satisfait, parce que ce n’étais pas ce que tu attendais, en revanche, comme tu peux le voir, il y a eu 8 mails de ma part et 4 Slack pour te demander des points que je n’ai pas eus, ou on avait besoin de ça pour avancer donc voilà maintenant l’état des choses. Comment peut-on faire toi et moi pour éviter que cela ne se reproduise la prochaine fois ?” Puis surtout, ne pas prendre les choses personnellement. Un conseil également que j’ai eu d’un pote qui m’a dit : “Le boulot, ce n’est que le boulot” Tu vois quand la personne en face elle a envie de continuer à monter les échelons, elle se met la pression, les meetings back to back, à travailler jusqu’à 23h, week-end machin et tout, c’est son truc. À un moment, si elle s’énerve cette personne là parce qu’un truc s’est mal passé, je pense qu’il y a cette histoire de cadrage encore. Bien se protéger au fur et à mesure. Donc si la personne fait du silence, nous on ne veut pas faire du silence, mais au contraire on continuer à faire du feed-back genre : “Tiens, voilà en fait sur tel projet, voilà où j’en suis.” La personne le sait et toi tu es protégé. Factuellement tu dis : “Moi, ça fait trois mois que je te parle, toi tu ne me réponds pas, donc voilà où on en est. “ Si la personne s’énerve ben tu vas le laisser s’énerver comme un spectacle finalement. Il faut être factuel et honnête et le truc avance tout seul. Je pense qu'il y a des solutions meilleures que celle là et je pense que des head of auraient des tricks très particuliers. (commentez si vous avez des REX) Je veux montrer qu’au bout d’un moment, il faut faire du bon boulot priorisé sur l’essentiel, prendre un peu de recul et se protéger avant tout.
Un deuxième conseil que j’aurais aimé que l’on me donne c’est de bien comprendre qui veut quoi autour de moi dans les personnes avec qui je bosse. Par exemple, les autres leads , la boîte, mes designers: qui a besoin de quoi ? Là où je priorise et là où je vois les pourcentages d’efforts à mettre, c’est en fonction de qu’est-ce que ces personnes veulent, et de quoi ils ont besoin. Ainsi que de mon côté, ma team, moi personnellement, et le design: Si c'est un livrable sur un benchmark stratégique ou sur un atelier d’idéation qui va nous ouvrir la stratégie d’un produit, on peut sortir avec énormément d’idées et énormément d’insights. Au lieu d’être exhaustif, je vais me dire : Et en fait je ne me focalise que là-dessus, et je me rends compte qu’il y a énormément de petites choses où j’aurai pu me dire : “Ça peut éventuellement être super intéressant, et ben je le zappe. Si ça peut juste être “éventuellement” intéressant, c’est que ce n'est pas dans un des objectifs de ces personnes, donc je ne vais pas perdre de temps là-dessus.” Finalement, ça permet de passer un gros coup de râteau sur pas mal de choses. Donc je fais un peu aussi de mapping interne: Surtout, là où avant j’aurai pu me dire : Je vais présenter un truc bien abouti, je me rends compte que ça me desservait énormément de le faire. Car présenter quelque chose de final à quelqu’un qui attend du collaboratif ça n’encourage pas la discussion. La personne n’a plus rien à dire, on passe à côté des échanges et de l’intelligence collective.
Quel est le problème ? Cela peut sembler être une question banale, n'est-ce pas ? Cependant, il m'est souvent arrivé d'être confronté à des équipes qui venaient me voir avec un ticket de recherche sans objectif précis. Lorsque je leur demandais : "Quel est le problème ? Quelles sont les hypothèses de base ?" leur réponse était souvent : "Non, mais tu vas juste tester." Pourtant, je suis catégorique : "Je ne ferai rien tant que je n'aurai pas de problème clairement défini et d'hypothèse de base." Et très souvent, lorsque vous adoptez cette approche, cela les oblige à réfléchir et ils finissent par dire : "En fait, nous ne le testerons pas la semaine prochaine." Cela s'explique par le fait que nous ne savons même pas quel problème nous essayons de résoudre.Cela est particulièrement vrai dans le monde de l'entreprise, car les équipes ont besoin de prouver qu'elles progressent. Parfois, sous prétexte de livrer quelque chose rapidement, nous nous retrouvons à patauger dans la choucroute, sans avancer véritablement. Livrer une fonctionnalité simplement pour le plaisir de le faire n'est pas une approche agile, mais une perte de temps. Un autre aspect important est que nous ne nous ferons pas que des amis. En réalité, nous risquons de nous attirer beaucoup d'ennemis, car nous sommes là pour poser des questions qui dérangent. Au final, nous sommes plutôt ennuyeux, mais pour la bonne cause. Si vous pensez que vous pouvez maintenir des relations harmonieuses avec tout le monde, vous vous trompez. Si vous êtes bon dans votre recherche, vous poserez les questions qui dérangent. Cela ne plaira pas à tout le monde et vous aurez souvent des gens qui diront : "Elle pose encore des questions, mais nous avons déjà dépassé cette étape." Ces questions peuvent sembler illégitimes au premier abord, mais il est essentiel de les poser. Sinon, vous en souffrirez dans votre recherche, car vous serez obligé de revenir à la question initiale. Si vous ne parvenez pas à y répondre, vous serez bloqué.
Une autre erreur que j'ai commise dans ma carrière est d'avoir minimisé ma contribution à certains projets. Je n'ai pas clamé haut et fort que j'étais à l'origine de ceux-ci. En fin de compte, je n'ai pas reçu beaucoup de reconnaissance pour ces projets, à part de la part de personnes proches de moi dans l'entreprise. Au sein des équipes qui ont ensuite utilisé l'outil que nous avons créé, je n'ai pas eu l'impression d'être reconnue pour cela. Je mentionne cela, car à cette époque, les UX writers étaient moins bien rémunérés que les autres. Les choses ont beaucoup changé depuis, mais j'ai ressenti un manque de reconnaissance et, en même temps, je n'ai pas non plus beaucoup vanté mes réalisations. Malheureusement, dans ce type de structure, il est nécessaire de mettre en avant nos succès pour obtenir de la reconnaissance, et cela m'embête. Mais il faut se faire remarquer pour ne pas être invisible. En ce qui concerne la reconnaissance, mon conseil serait de bien documenter ce que vous faites, d'écrire l'histoire de vos projets. Prenez le temps de documenter les projets qui vous tiennent à cœur, ceux que vous trouvez intéressants. Parce qu'avec le temps, on oublie, on a du mal à se souvenir des différentes étapes, et il devient difficile de répondre à un manager qui demande ce que vous avez fait ces trois derniers mois. Une bonne documentation fournit une base solide pour justifier votre travail par la suite. Dans chaque entreprise, il y a un système de feedback, et la plupart du temps, nos managers ne sont pas du même domaine que nous et ne comprennent pas forcément les détails de notre travail. Une bonne documentation facilite les choses. Personnellement, j'aime tout ce qui est partagé. Je pense que cela a beaucoup de valeur. Il n'y a pas de secret professionnel dans notre métier (hors data confidentiel), car plus nous partageons, plus nous avançons, tout simplement. Il est donc essentiel de partager. Vous pouvez envoyer une newsletter à vos collègues une fois par mois, mais surtout documentez vos projets et partagez-les en interne. Si vous collaborez avec d'autres personnes, partagez avec elles, en particulier si elles ne sont pas du même domaine que vous. Cela peut les inspirer et ce projet peut prendre une autre dimension. Il y a une vie après. Ensemble, nous pouvons aller plus loin. Finalement, je trouve que c'est une bonne chose, car nous pouvons partager avec l'intention de collaborer, et cela nous donne également de la visibilité sans avoir l'impression de nous vanter pour obtenir une récompense. L'intention n'est pas la même, mais au final, la visibilité est créée. Donc, c'est une situation bénéfique. Dans l'UX writing, de nombreuses personnes disent : En racontant nos projets et en partageant davantage, cela contribue également à une meilleure compréhension de notre métier et de notre démarche.
Une erreur coûteuse dans ma carrière a été de dire à un stakeholder très influent que son idée était vraiment mauvaise. Ce n'était ni subtil ni constructif, car peu importe que j'aie raison, ce n'était pas la question qui m'avait été posée. J'ai fait ce qui était juste du point de vue de l'expérience utilisateur. J'étais honnête et fidèle à mes idéaux ainsi qu'aux résultats de ma recherche. J'étais intègre jusqu'au bout. Je lui ai donc dit : "Regarde, l'idée que tu poursuis, ton projet, n'est pas viable. Elle ne correspond pas aux attentes et aux besoins de nos utilisateurs." Sa réponse a été simple : "Je ne t'ai jamais demandé de me dire si mon projet était viable, je t'ai demandé de me trouver un moyen de le vendre à mon supérieur hiérarchique." En gros, je devais ajouter une touche de magie UX pour rendre la pilule plus facile à avaler, sous prétexte de centricité utilisateur, ce qui est fondamentalement erroné. Au final, j'ai dû continuer le projet en fermant les yeux sur ses problèmes évidents, car je n'avais aucun soutien, et j'ai essayé d'éviter que cela ne devienne un échec cuisant devant tout le monde. Pour faire court, il s'est finalement planté et a été invité à quitter l'entreprise. Donc, au final, cela n'a pas eu de grandes répercussions sur moi. C'est pourquoi je dis que votre carrière n'est pas un sprint, mais un marathon. Parce que, étonnamment, j'ai appris que généralement ceux qui prétendent avoir l'idée du siècle et méprisent les insights provenant de la recherche finissent par échouer à moyen ou long terme. Dans ce genre de situation, ton impact est limité. Ta seule option est d'être honnête envers toi-même et envers ton équipe, et surtout de ne jamais falsifier les résultats de la recherche pour lui faire plaisir. L'intégrité est essentielle dans ce domaine. Donc, maintenant, mon approche consiste à dire : "Fondamentalement, voici ce que démontre la recherche utilisateur. Selon toute vraisemblance, la viabilité de ce projet est proche de zéro (il n'y a pas de vérité absolue). Dans sa forme actuelle, ce projet est voué à l'échec en raison des raisons x et y. Toutefois, pour limiter les dégâts, nous pouvons envisager de faire ceci et cela. Mais selon mes constatations, mon expertise, etc., il y a très peu de chances que ce projet aboutisse tel qu'il est." Si cette personne est intelligente, elle se dira : "Ok, est-ce qu'il y a vraiment quelque chose ici ? Parce que si je prends vraiment le risque de me planter, cela pourrait nuire à ma carrière." En général, les égos les plus forts ne réaliseront jamais cela et finiront par échouer. Mais au moins, tu seras resté honnête envers ton expertise, et tu n'auras pas fermé la porte, car les quelques mois supplémentaires que tu passeras à travailler avec cette personne peuvent sembler très longs. Pour éviter de me retrouver dans la même situation, voici ce que je ferais aujourd'hui : Tant que vous leur faites comprendre que vous comprenez leur objectif, que vous êtes neutre et que vous allez essayer de les soutenir, ils vous laisseront faire. Cependant, votre recherche doit toujours fournir des données irréfutables et mettre en évidence ces biais. Il est crucial d'être professionnel. Bien sûr, il peut arriver un moment où ils vous diront : "Non, j'ai déjà décidé que...". Dans ce cas, soyez honnête et dites-leur : "Écoutez, ce n'est pas un débat d'opinions. Je suis totalement neutre, il ne s'agit pas d'une opinion, mais de données. J'ai suivi une approche scientifique et mes résultats sont fiables. Je peux refaire une étude, impliquer davantage d'utilisateurs (souvent le cas avec la recherche qualitative), mais il y a peu de chances que cela change le résultat. Si vous êtes convaincu, allez-y, mais en connaissance de cause. Je me limite à exposer mes constatations." Dans le meilleur des cas, la personne aura beaucoup de chance. Dans le pire des cas, cela confirmera exactement ce que vous aviez prévu. Mais vous ne pouvez pas changer cela. En revanche, vous changerez la perception que la personne aura de vous, elle vous fera beaucoup plus confiance sur le prochain projet. Elle se dira : "Si j'avais écouté, peut-être que je ne me serais pas planté". C'est pourquoi c'est un marathon, car parfois il faut se planter et atteindre un niveau de confiance où vos stakeholders vous diront : "J'ai une très bonne idée, mais je veux juste m'assurer que mon marché est prêt pour cela." N'oubliez pas de toujours rester intègre, de vous baser sur des données solides et d'être honnête envers vous-même et votre équipe. C'est ainsi que vous gagnerez à long terme dans ce domaine exigeant.
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