Peter Merholz vient de publier ses réflexions sur les modèles de maturité suite à des discussions qu'il a pu avoir avec des pairs (Hang Xu et Erika Hall). Pour ma part, je suis plutôt en phase : les modèles de maturité UX sont très simplistes (ils ne contiennent pas de métriques claires et précises permettant de passer d'un niveau à un autre) et je considère qu'ils vont être utiles en introduction pour donner une idée d'où en est une entreprise et voir jusqu'où on pourrait l'emmener. Il faut ensuite passer sur d'autres outils pour mettre en place une stratégie et faire évoluer cette maturité progressivement. Et c'est là que le travail de ResearchOps / DesignOps prend tout son intérêt.
Thierry Raguin
· Design Strategist / ResearchOps / DesignOps / UXR / UXD
· il y a 1 an
Comme vous l'avez pu expérimenter tous sans doute, la maturité UX n'est pas pareille dans toutes les organisations, ni parmi les product managers d'une même organisation. Faire de l'UX c'est aussi choisir ses batailles et parfois vivre avec un cadre assez restraint. Bien qu'on est là pour mettre en question le scope de ce qui nous est demandé, jusqu'à où méner la bataille ? Je parle des cas où toute la feature a été pensée et budgettée, "il faut juste un petit design" pour passer en dev. Comment faire si on est mené à faire de la pédogagie en permanence, et comment savoir que c'est le moment d'arrêter la lutte ? (Question un peu réthorique mais un partage d'expériences m'intéresserait !)
Posez des questions sur les ratios, les projets actuels, le besoin de ce rôle, la vision de l’équipe UX Writing
Déjà, je voulais savoir plus sur l’équipe, sur les ratios UX writer, product designers et PM parce que ça indique l’attention qui est donnée à ce métier.
Savoir un peu plus sur les challenges et les projets actuels sur lesquels on travaille et on va travailler.
Ça m’a vachement donné plus d’informations, et vu que c’était en appel privé, j’imagine qu’il y avait peut-être certaines choses qui étaient dévoilées et qui ne seraient peut-être pas à dévoiler pendant une présentation, pendant une conférence ou un podcast.
Chez Getaround, j’étais le premier UX writer.
Du coup, on peut se dire que c’est plutôt bon signe parce que ça veut dire que la boîte a identifié un besoin, mais il faut se méfier.
Il faut être sûr qu’ils ont bien compris le rôle et le métier aussi. Pour les mini choses qui peuvent être possibles juste en lisant l’offre, c’est :
Qui serait mon manager ?
Est-ce que je vais être dans l’équipe design, ce qui me paraît logique ? Ou est-ce que je vais dans l’équipe marketing qui ne me paraît pas logique ?
En tout cas, ça peut être dès fois les missions qu’on peut voir par rapport au job. Chaque boîte est unique. Du coup, je pense qu’il y a aussi des raisons pour lesquelles il y a des structures comme ça, mais juste pour moi, ça peut être quelque chose.
Ensuite lors des entretiens ; de savoir pourquoi maintenant ?
Comment ils se sont rendu compte qu’il y avait ce besoin-là ?
Je pense que dans ces cas-là, lorsqu’il n’y a pas de UX writer existant, si c’est une application et qu’on fait des tests au sein de l’application et on voit que la qualité est terrible, peut-être que c’est aussi à cause de ça qu’ils recherchent quelqu’un.
S’il y a une énorme équipe UX writing et qu’on voit pas mal de choses qui ne sont pas optimales, ça peut montrer que c’est quand même un sacré challenge qui n’est pas forcément négatif, mais ça peut montrer aussi qu’il y avait certains éléments au sein de la boîte qui ne sont pas très efficaces et que les gens négligent peut-être la qualité, qu’ils veulent juste shipper rapidement…
Souvent, on a un feeling en parlant avec les gens et il faut suivre un peu son intuition.
Mais il ne faut pas avoir peur de poser des questions qui peuvent mettre mal à l’aise, par exemple :
Une amie qui passait des entretiens ces derniers temps m’a dit qu’il faut toujours demander c’est quoi la vision de la boîte par rapport au métier en question ?
Parce que ça va être en parlant avec des gens en face qu’on va savoir jusqu’à quel point il y a une maturité ou pas par rapport à la vision du métier.
Si je posais cette question en tant que candidat pour devenir manager, je saurais :
Ce que mon manager pense de mon métier.
Comment cette personne voit les choses ?
Si je posais cette question en tant que contributeur individuel, j’en saurais un peu plus par rapport à mon manager et dans quelle voie cette personne me mènerait.
Ça peut être hyper important et des fois, ça peut être une question encore plus importante pour les contributeurs individuels.
Lorsque l’on change de boîte, ça peut être parce qu’on est attirés par la mission, mais ça peut aussi être parce qu’on aimerait bien monter en compétence car on n’arrive pas à monter en compétence dans notre boîte actuelle.
Si on pose la question par rapport à la vision du métier et que la personne en face donne une réponse qui montre que c’est moins mature que ma boîte actuelle, peut-être que je n’aurais pas l’opportunité de monter en compétence. Je n’ai jamais testé cette question, mais mon amie a peut-être raison. C’est une vraie question qui devrait toujours être posée en tant que candidat.
(lire la suite)
Mike Winnington
· UX Writing Manager
· il y a 1 an
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