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Enseigner l'UX
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  • Recherche d'intervenants pour un Master 2 à l'Université de Strasbourg (Enseignement à Distance)
    Bonjour tout le monde,  dans le cadre d'un Master 2 en EaD, je recherche un ou deux intervenants pour des cours à dispenser en Anglais sur les thèmes suivants:  Interaction Design UX Strategy Wireframing and Prototyping   Il s'agit purement d'enseignement à distance (en ligne donc), les cours sont en général en fin de journée, à raison de 1 heure par semaine. Il faut compter avec 20 heures de cours au total dont en moyenne 4 heures en présentiel, le reste étant destiné à des travaux pratiques, et des vidéos ou lectures sur le thème du cours (les étudiants devant consacrer ce temps au travail autonome). C'est un tout nouveau volet du Master CAWEB, avec spécialisation en UX en M2. Les étudiants sont en formation continue, et nous visons un public international. Je serais ravie de vous donner de plus amples informations si vous êtes intéressé(e). N'hésitez pas à commenter et faire passer dans votre réseau :) Merci! Marie-Aude
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  • REX: vers une meilleure expérience d'apprentissage (et d'enseignement)
    J'enseigne en écoles de design et université depuis bientôt 3 ans, et cette année, j'ai failli décrocher: ma dernière expérience avait été épuisante. J'enseigne en Licence pro et en Master à distance. Mes cours s'adressent à un public très divers: des personnes en reconversion, en reprise d'études, en apprentissage, en formation continue. Des jeunes, des parents, des employés à plein temps, qui se dirigent vers une carrière dans la tech, le développement, la communication digitale et/ou le design. C'est toujours une expérience très enrichissante, mais en début d'année, c'était un calvaire. Mes étudiants étaient démotivés, épuisés, mes cours, qui reposent sur l'interaction, étaient devenus des monologues, mes questions et multiples relances se heurtant à des silences de plomb. Quand aux devoirs rendus, c'était du ChatGPT et Google search à plein tube... aucun apprentissage, du plagiat pur et simple. Bref, je me suis dit que cela ne valait pas la peine. Puis je me suis souvenue que je devrais pratiquer ce que j'enseigne et chercher à écouter mes étudiants, comprendre où le bas blesse. Fort heureusement, j'avais aussi quelques retours très encourageants, des étudiants assidus et motivés qui m'ont confié vouloir poursuivre dans la recherche et l'UXD. Ils m'ont donné envie d'en savoir plus et de réformer mon cours pour m'adapter à leurs besoins, attentes et capacités.
    1ère étape: Comprendre — Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là? Mon constat n'était pas une exception, toute l'équipe pédagogique faisait la même expérience. Ce n'était donc pas propre à mon cours, mais le symptôme d'une fatigue générale et d'une inadéquation entre les besoins et attentes de nos élèves et notre façon d'enseigner. Le curriculum est extrêmement chargé. L'enseignement à distance fait que nos élèves développent une fatigue décuplée pendant les cours (zoom fatigue). Souvent, ils gèrent une multitude d'autres choses en dehors de leurs études (emploi, famille, entreprenariat, etc.) 
    2ème étape: Adapter mon cours pour une meilleure "usability" Je révise mes ressources chaque année et m'attache à rester "à la page" mais toute personne qui enseigne saura combien de temps on passe à monter un curriculum et à préparer un cours. C'était donc un travail de refonte complet: épurer, synthétiser, reformatter. Mes élèves, comme tout le monde, se relèvent d'une pandémie, font face à un rythme effréné, et à une anxiété croissante face à un milieu professionnel en crise. Qu'attendent-il de mon cours? Une meilleure compréhension, des connaissances pratiques, actionnables, qui les rendront compétitifs sur le marché du travail.  J'ai donc repensé mon cours sous formes de modules pratiques, gardé l'essentiel et renoncé à être exhaustive. Mes slides sont épurés: des visuels attractifs, des mots délibérément simples, bref un focus sur l'accessibilité. Je partage des ressources interactives, sous forme de vidéos, d'article de blog et joins des articles plus théoriques, plus académiques, pour ceux qui souhaitent aller plus loin. wikihero-image-id: 1219 En amont de chaque cours, je leur demande de visionner une vidéo sur le thème du cours: l'entretien utilisateur, les lois de la Gestalt, je m'appuie sur des ressources résolument interactives, de moins de 3 à 10 minutes max. L'idée et de planter le décor, de leur apporter une vision de ce que le cours approfondira.  Chaque session dure une heure - pendant laquelle 15 à 20 minutes sont dédiées à l'échange: nous parlons du dernier devoir, de leur semaine, de leurs attentes et compréhension. Nous répondons aux questions, et discutons de leur expérience du design, et de ce que les notions apprises pendant mon cours changent dans leur expérience de navigation. L'UX devient une pratique quotidienne, et non un cours théorique. Chaque notion est reliée à un cas concret, à une expérience vécue. 
    3ème étape: Repenser le modèle d'évaluation En tant qu'enseignante, mon but et de leur permettre de raisonner, de faire preuve d'esprit critique et de s'armer pour le monde professionnel. Je suis la première à explorer les opportunités de l'IA et ChatGPT est devenu un outil de travail. La seule différence, est que mon expertise me permet de connaître les limitations de l'outil. C'était donc là mon cheval de bataille. J'ai délibérément encouragé mes étudiants à faire usage de toutes les technologies à leur portée. Mais au lieu de leur demander de me rendre un travail écrit, qui je le sais ne sera pas le résultat de leur "travail", je leur demande de faire une vidéo de maximum 5 minutes, me présentant ce qu'ils ont appris. Ils doivent aussi, systématiquement, me donner un retour critique sur les ressources utilisées. L'objectif de ce devoir est non seulement de faire un travail de recherche et de compréhension, mais aussi d'apprendre à pitcher, à synthétiser ses connaissances, et à les présenter de façon cohérente, attractive et concise. Au final, des étudiants motivés, appréhensifs mais aussi reconnaissants pour l'opportunité de pratiquer leur futurs entretiens d'embauches, white board challenges et présentations.  En me remettant en question, en appliquant les bases de l'UX et de la recherche, en pratiquant l'empathie, j'ai réappris à aimer mon métier d'enseignante. J'ai renoué avec ma passion. Les résultats sont plus que concluants: les retours sont extrêmement positifs et j'ai pris un grand plaisir à enseigner. J'ai eu des conversations enrichissantes, des questions pertinentes, des vidéos et rendus de qualités. Mes étudiants ont appréciés apprendre et mon remercié pour ma pédagogie et mes enseignements, qui leurs ont permis de mieux appréhender l'UX et de naviguer le web avec une toute nouvelle vision des choses. Tous et toutes n'embrasserons pas une carrière dans l'UX, mais tous ont intégrés les notions de design centré sur l'humain. Ils ont aimés découvrir les limitations du sytème cognitif et sont armés pour mener un entretien d'embauche en présentant leurs connaissances.
    Forte de cette expérience, je suis persuadée que le future de l'enseignement est entre nos mains. Nous nous devons d'adapter notre façon d'enseigner pour permettre aux futures pro de l'UX d'être non seulement compétents mais aussi compétitifs sur le marchés du travail. Je serai ravie d'entendre vos retours d'expérience et de découvrir vos méthodes et approches pour partager votre passion.
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  • Ma petite pépite spéciale "esprit critique"
    Chaque année, j'aborde la psychologie de l'utilisateur avec mes étudiants. Au programme, le système cognitif, les biais cognitifs bien sûr, mais à l'heure de ChatGPT et de la vraie fausse information, j'insiste lourdement sur la nécessité de s'informer, d'assimiler l'information et surtout d'aiguiser son esprit critique.  Cette année, je suis tombée sur un site génial (un peu nerdy, je l'assume totalement) mais une vraie petite pépite: The School of Thought offre une multitude de ressources, de test et autres posters (à télécharger gratuitement) pour celles et ceux qui veulent tester leur propres biais et raisonnements boiteux. Je trouve l'idée très bonne pour initier chacun à vérifier ses propres limitations de pensée. Si vous souhaitez faire le test, c'est par ici:  https://yourlogicalfallacyis.com/ https://yourbias.is/ https://theconspiracytest.org/ À partager sans modération :)
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  • growth.design, une ressource qu'on adore !
    Voici une ressource qu'on adore dans l'équipe PD chez Ledger : https://growth.design/ Elle propose différentes études de cas bien documentées, et le storytelling interactif qu'ils utilisent incite vraiment à tout lire. Récemment, j'ai même utilisé l'un de leurs exemples face à des stakeholders pour souligner l'importance d’avoir un outil de test A/B : https://growth.design/case-studies/trial-paywall-challenge Tout le monde dans l'équipe est inscrit à leur newsletter pour recevoir les dernières study case. 🙂
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  • Des supports de cours du Design Thinking, de pitch, d'écoute active et bien plus !
    Je viens de tomber sur les supports de cours d'Antoine Pezé. Pas de slide, mais de quoi en alimenter et tout ça en libre accès ! Il traite de nombreux sujets, les vulgarise et y apporte certaine vidéos tout aussi interessante :)  https://antoinepeze.com/supports-de-cours/ Je vous laisse découvrir tout ça !
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  • Les personas et les feedbacks des étudiants, des outils d’optimisation de l’enseignement

    En termes de gestion d’étudiants, c’est marrant, parce que tu as des personas d’étudiants , des typologies et des pattern que tu retrouves d’une promotion à l’autre.

  • Tu as le profil “à convaincre”, celui qui te regarde quand tu arrives au début du cours, type : "Montre-moi ce que tu vaux, prouve-moi que ça va être intéressant d’être là et que ça va m’apporter quelque chose d’assister à ton cours”. 
  • Il ne te le dit pas comme ça, mais tu vois dans ses yeux qu’il faut que tu fasses tes preuves. Au début, ça m’a un peu interpellée parce que ce n’est pas du tout ma personnalité, donc c'était marrant de me retrouver face à cette réaction. Mais si ton cours a un vrai apport, ce profil-là est vite rassuré et embarqué. 

    J’ai plutôt la chance d’avoir eu des promotions d’élèves cools, ils vont être bien les futurs UX. ;)

    En termes de situation d’enseignement plus complexe à gérer, une année j’ai eu une promotion à laquelle j’avais donné un travail d’interviews à réaliser dans le cadre d’un cours de User Research.

    Le cours et le travail sont arrivés en parallèle d’autres rendus dans leur cursus, ce qui a généré énormément de travail supplémentaire pour eux, et en doublon avec un autre projet pour lequel ils devaient faire des interviews aussi.

    Ils m’ont remonté le point à l’issue d’un cours et nous avons dû, avec le référent de la filière, rediscuter du programme et réadapter le contenu des cours sur deux axes :

  • On a resolidarisé le cours avec leur projet de semestre, et on a plutôt positionné plus en amont le cours de user research avec le fait qu'il soit collé à leur grand projet. 
  • On a changé l’objectif du cours pour qu’il vienne plutôt comme support théorique pour qu’ils puissent appliquer la discipline dans leur grand projet de semestre. J’évalue ensuite l’application de la théorie à leur pratique et je ne leur donne pas de sujet complet à traiter en supplément.

    Sur le coup, ce n'était pas un moment agréable, parce que j’ai dû réajuster tout le programme de ma journée en live, mais ça a été très riche d’enseignements et ça nous a permis d’identifier les points à réajuster et de les rétablir.

    J’ai aussi fait le constat que quand ça fait des années qu’on travaille dans un domaine, et qu’on s’adresse à des étudiants, o n a tendance à oublier que pour eux, c’est la première fois qu’ils font l’exercice, et que forcément ils vont mettre plus de temps, ils vont s’éparpiller, ils vont faire des essais, des erreurs, ils sont là pour ça. 

    Maintenant j’ai bien retravaillé les briques de mon cours, je leur demande un peu moins mais mieux pour qu’ils puissent prendre plus de temps d’intégrer les notions et assurer une qualité d’apprentissage plus élevée.

    Et finalement, ces feedbacks des étudiants ont été extrêmement précieux car les deux promotions d’après, le modèle choisi a très bien fonctionné. Une nouvelle fois, l’intégration de feedback des utilisateurs finaux du cours ont permis de bien améliorer l’expérience et l’efficacité de ce module de cours et de son contenu.

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  • Enseigner l’UX, les différences entre le présentiel et le distanciel

    L’enseignement en école ou en université est un vrai challenge humain. Finalement, beaucoup de notions et de connaissances passent par le lien que tu arrives à développer avec ta classe. C’est marrant parce que c’est un peu de la continuité de notre métier de user researcher, il y a des similitudes. 

    Ce que je trouve le plus difficile, c'est l’enseignement à distance. C’est plus difficile de sentir l’énergie de la classe, alors qu’en présentiel je vois à quel moment ils décrochent.

    Je peux m’adapter au rythme et au besoin de la classe sur le moment. 

    Si je commence à perdre leur attention parce que ça fait une heure et demie qu’on est en train de parler de théorie, là je vais faire une pause, ou je vais les motiver, leur dire : “Courage, on fait encore cinq minutes et après on coupe et on relâche tout.” 

    Avoir cet échange-là quand tu es à distance c’est beaucoup plus difficile. 

    Si tu présentes des slides, déjà, ça prend une partie de ton écran, tu vois quatre ou cinq vignettes à côté, ce sont généralement les plus motivés, ceux qui ont leur caméra, le reste de la classe, les 14 autres, tu ne sais pas dans quel état ils sont, tu ne sais pas s'ils sont encore devant leur ordi, s’ils t’écoutent ou pas, s’ils sont en train de chatter avec leurs potes. 

    Après c’est leur problème à eux d’écouter ton cours ou pas, en tout cas, mais c’est ton rôle à toi de leur donner de l’énergie et de t’adapter à leur contexte du moment, et c’est quelque chose de plus difficile à distance je trouve. 

    J’ai trouvé quelques techniques pour faire réagir tout le monde, pour les faire participer au cours, pour dynamiser la séance, je fais beaucoup plus d’icebreakers, d’échauffements aussi. Ce sont des points sur lesquels je suis plus vigilante à distance par rapport au présentiel. Les quelques techniques que j’utilise :

  • Faire un ice breaker en démarrage de cours, et je vois vraiment la différence avec ceux pour lesquels je n’en fais pas. Le dernier cours que j’ai fait cette semaine par exemple, je n’ai pas eu le temps de faire un ice breaker dans le timing et tu sens que tu ne leur as pas insufflé le même niveau d’énergie. Même sur une classe de 19 élèves, en dix minutes ou un quart d’heure, tu as fait un ice breaker donc je pense que ça vaut le coup d’investir ce temps-là pour le reste du cours, pour leur expérience. ;)
  • Anticiper les questions de logistique. Je leur envoie un message la veille pour leur rappeler les horaires, leur donner mes coordonnées et les motiver, leur rappeler aussi que je vais leur demander de mettre leur caméra. C’est important de les préparer suffisamment en avance pour qu’ils ne se retrouvent pas devant le fait accompli le matin, à mettre la caméra alors qu’ils sont en pyjama, il faut aussi qu'ils soient prêts. C'est un niveau d'engagement aussi qu’on demande aux étudiants. Cela permet de les soulager de toutes les petites frictions type ‘où est le lien de connexion ?”, “à quelle heure est le cours ?”, etc. 
  • Être prêt avant le démarrage du cours. Je me connecte toujours 5-10 minutes à l’avance aussi et ça permet de discuter avec eux, les plus ponctuels ou ceux qui viennent d’arriver tôt,
  • Des pauses régulières, même si ce n’est que cinq ou dix minutes pour qu’ils rechargent leur batteries, pour qu’ils aillent se faire un café, fumer une cigarette. 
  • Travailler le cours de manière interactive et interagir avec eux un maximum. À distance, la concentration n’est pas la même, donc pour contrebalancer cela je leur pose beaucoup de questions au niveau du cours, je les fais réagir, participer. Et lorsqu’on travaille des exercices, qu’il y a des rendus, je leur fais faire des feedbacks au groupe qui présente. 

    Ce sont des techniques que j’ai développées de mon côté, et je serais curieuse d’en échanger et d’en apprendre de nouvelles !

  • Carine Charles · UX designer & researcher · il y a 1 an
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  • REX: Enseigner la recherche utilisateur
    Ce qui est excitant, avec ce métier c'est qu'il est relativement nouveau... dans son application, en tout cas, à l'intérieur de l'industrie du numérique, dans la manière dont c'est utilisé dans l'industrie du numérique.  Moi, j’enseigne tout en étant moi-même élève. Je pense qu'un bon prof c'est un bon élève. Un professeur qui ne sait pas apprendre ou qui n'a plus envie d'apprendre, ça va être difficile de lui faire confiance. Probablement, il ne sera pas extrêmement intéressant non plus. Donc je suis d'abord élève et je prends du plaisir à transmettre. Ce qui fait la particularité de ce métier, c'est qu'il est aussi exécuté par des personnes dont ce n'est pas forcément le métier à la base et qui vont en faire une partie de leur activité.  Avec la formation, on a aussi des personnes qui faisaient du design, du produit ou customer success enfin des métiers un peu annexes, elles se sont dit, la recherche j'en fait un peu, je vois que j'adore ça. Je ne connaissais pas, j'ai envie de me former et éventuellement de faire ça à fond demain. Ce qui me fait le plus plaisir c'est quand on a un peu l'impression d'avoir, peut-être pas créé, mais réalisé une vocation pour quelqu'un qui ne savait pas qu'il adorait ça. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes au lycée à qui on dit que c'est un métier qu'il est possible de faire, c'est ça la formation, etc. On l'enseigne 100% à distance. La grande valeur, c'est la flexibilité, ça permet d'avoir des participants qui sont très divers, des gens en France, en Suisse, en Allemagne, aux États-Unis, en Angleterre etc. C'est aussi ça, la recherche, c'est d'être curieux de la diversité, de trouver ce qui est intéressant là-dedans et d'apprendre de nouvelles choses, d'avoir des profils qui viennent d'environnements différents. Le problème de l'enseignement à distance, globalement, c'est que c'est "froid". J'avais fait ma recherche avant de créer Cousto, j'avais parlé à plusieurs personnes qui avaient fait des programmes comme ça, plutôt sur le design.  L'une des valeurs qui revenait c'était "Génial de passer du temps avec ma promo, j'ai rencontré des gens super intéressants"... Je me suis demandé comment on fait ça ? Si on est juste tous dans un call où on écoute la même personne parler pendant une heure, c'est compliqué. Donc ce qu'on a décidé de faire c'est un programme qui est plus éclaté en petits groupes. Sur un groupe de 20 personnes, tu ne connais pas tout le monde.  On s'est dit on va faire des plus petits groupes avec un mentor à chaque fois, qui est un researcher. Du coup tu as une promo de 10 à 20 personnes mais tu ne les vois pas tous ensemble, sauf pour certains calls. Comme pour tous les calls on n’a pas le temps de parler donc là c'est plus de l'écoute. Par contre tu as un petit groupe de 3 ou 4 personnes avec qui tu vas échanger beaucoup plus régulièrement. Donc rapidement ils se connaissent bien, ils s'appellent entre eux, pour éventuellement se voir en dehors c'est encore mieux, mais c'est pas toujours le cas pour des raisons géographiques. On a par exemple des gens qui étaient à Zurich, qui envoient une photo en expliquant qu'ils ne sont pas du même groupe mais qu'ils ont pris le temps de se voir, de boire une bière ensemble. Donc ça crée aussi des événements qui ne sont pas à distance et loin de l'endroit où on enseigne, donc c'est cool aussi. Après évidemment on a aussi un "slack" partagé On essaie de générer un maximum de partage. Mais c'est sûr que cela demande plus d'efforts pour avoir ce partage, cette énergie, quand les choses se font à distance. Jouer sur la Brand, sur la qualité des outils qu'on utilise pour le distanciel. S'il n'y a pas tout cela c'est juste comme distribuer un lien notion. C'est clairement un gros challenge, on le sait, on n’a pas encore trouvé toutes les solutions, mais on passe du temps...à faire circuler l'énergie à l'intérieur de la promo, et ensuite ça fait boule de neige. On a appris beaucoup de choses dans le processus de création de la formation et surtout les contenus ont été créés par différents researchers, et on n’est pas toujours d'accord, mais c'est bien ! Du coup on a tous appris une nouvelle manière de faire les choses en créant le contenu. L'expérience d'enseigner, c'est aussi une manière de s'enseigner à soi-même et de faire le tri dans sa manière de penser. La recherche est une forme d'enseignement en définitive. On est dans cette position de devoir transmettre un savoir. Pour bien transmettre, il faut arriver à bien comprendre et le synthétiser.   Je n'enseigne pas des insights de ce que j'ai appris sur users, j'enseigne comment on procède pour la recherche. Il y a plein de choses qui deviennent évidemment automatiques. Et il faut accepter aussi que l'enseignement doit se faire par la pratique. Il faut à un moment faire une interview, où la personne ne se pointe pas, l’ordinateur ne marche pas, on se trompe de question. C'est comme ça qu'on apprend !
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  • REX: Enseigner l’UX à ses élèves

    C’est super compliqué parce qu’il faut être descendant, parce qu’on est quand même là pour apporter de la connaissance. 

    On sait que de plus en plus, les gens en ont marre de ça. Autant avant on pouvait se poser 4 heures pour écouter quelqu’un parler, et on savait que derrière il fallait qu’on bachote le truc. 

    Maintenant si tu fais quelque chose comme ça, ça ne marche juste pas. 

    Donc comment intéresser ? 

    C’est une question de rythme, de curiosité, de surprise, donc comment est-ce que rien que dans ta présentation, dans la manière dont elle est faite, tu switches le format de temps en temps pour remettre un petit peu de la curiosité. 

    Comment tu mixes un format assez visuel avec des slides où tu n’es plus obligé de mettre des textes, tout en mélangeant le défi d’avoir sur des sujets comme l’ergonomie cognitive d’être obligé à un moment de parler, d’écrire de la théorie.

  • Comment est-ce que régulièrement, tu poses des questions ?
  • Comment est-ce que les slides posent des questions? 
  • Comment est-ce qu’à un moment tu arrêtes et tu fais partir dans une discussion ?

    Il y a tout ça. 

  • La base théorique, tu peux l’avoir, mais comment tu entrecoupes ça en donnant le pouvoir aussi aux personnes ?
  • En leur faisant réagir sur leur expérience perso ?

    Réponse: En mettant des petits exercices assez régulièrement, comme un sprint.

    Régulièrement, on s’arrête et on fait un exercice avec un format différent, un exercice à base de : 

    “Allez, on se met tous des post-it, on génère des idées, on vient tous au tableau, on met des idéesqu’on recoupe. “

    Un exemple sur un sujet assez compliqué : 

  • On a parlé de mémoire à court terme, de mémoire à long terme etc. 
  • Ok, maintenant on va tous venir, vous allez mettre 3 idées que vous avez retenues et partager une expérience personnelle
  • on vient au tableau, je vous laisse refaire la priorisation donc vous avez tous mis des post-it, des sujets. Vous avez des éléments saillants que vous devez retenir. 
  • Ok maintenant que vous les avez tous mis, regroupez-les pour vous quelles sont les choses qui vous sont le plus restées en tête dans la collectivité, dans votre classe. 

    Ça prend du temps, mais tu es en train de les faire re-réflechir sur les trucs qu’ils viennent de voir, ils vont se parler entre eux, et passer du temps sur les idées que tu as voulu leur transmettre, donc il vont les retenir. 

    Ça marche bien. Ton programme ne pourrait pas être aussi rapide que ce que tu voulais, mais encore une fois, c'est une question de priorité. 

    Il faut absolument qu’à la fin du cours, ils aient retenu ça. 

    Du coup, là, je vais les faire revenir sur telle partie du cours, et je vais les faire réfléchir dessus. 

    Je trouve que ça, c’est essentiel : Comment tu fais participer, pas uniquement dans des exercices de production, mais faire ce qu’on ne voyait pas souvent à notre époque, un exercice de réflexion sur ce qu’on vient de faire ?

    Pour moi, c’est un peu l’essentiel. 

    Les formats, visuellement, de temps en temps des formats un peu rigolos, genre l’air de rien mettre un Gif dans un slide qui va prendre tout l’écran, en rapport avec le sujet. 

    Quand tu ris, ton cerveau il se réveille un petit peu. 

    En fait, tu peux faire un vrai journey de ton truc :

  • À quel moment tu leurs mets la patate ?
  • À quel moment tu sais qu’ils vont être endormis ?
  • À quel moment ils bougent, ils font un exercice ?
  • À quel moment tu fais les pauses ?

    Pour finir il faut que le cours serve aussi à un projet.

    Donc assez rapidement dans le cours, tu mets en place : 

    “Voilà le projet sur lequel on va travailler sur les trois prochains jours, ça, c’est sur lequel vous allez être noté. Et maintenant on va continuer le cours, et on va co-construire le projet au fur et à mesure qu’on apprend les trucs dans le cours. Donc voilà le cours, voilà votre projet, vous avez deux jours pour appliquer tout ce qu’on vient de voir. “

    On va co-construire la note avec eux. En fait, la note, elle n’est pas tellement importante. Tu co-construis le savoir et le projetavec eux, tu entrecoupes de session de travail solo ou en groupe, d’exercices, un peu de théorie, on repasse sur la pratique. 

    À la fin, ils vont tous avoir une bonne note parce qu’on a co-construit le savoir et la pratique et avec le temps, ils auront appris. 

    Je leur fais construire la théorie avant de leur présenter. 

    Ils se plantent complètement, mais c’est pas un souci. Parce qu’ils activent tous les préjugés, les croyances, les idées préétablies sur le sujet, tu leur fais parler dessus.

    Moi, par exemple c’est les critères de Bastien et scapin Je ne leur présente pas les critères de Bastien et scapin tels quels. 

    J’attends même assez longtemps avant de présenter ces critères car ils sont balèze.

    Je leur demande, “ maintenant, on va se poser, on va bosser tous ensemble sur Miro” quand c’est des cours à distance.

    Et je leur dis : 

    “Vous êtes tous conscients que parfois il y a des interfaces sur lesquels tout semble facile, vous arrivez facilement, vous ne posez même pas de questions, et au contraire il y a des interfaces où c’est lourd. Il y a des critères qui existent, et là, je vais vous demander à vous, vous prenez chacun 7 à 10 post-it et écrivez chacun sur ces post-it un critère, un élément de qu’est-ce que c’est une bonne interface. “

    Chacun génère plein de critères. Je leur donne un exemple de comment ça peut être rédigé, sans leur montrer un exemple de critère. 

    Donc tout le monde me rédige des critères et puis ils viennent me les présenter et j’entends des idées de critères d’ergonomie type :

    “Donc moi je pense qu'ils faut que les choses qui se ressemblent aillent ensemble, il faut que ce soit joli, etc.” 

    Ils sont en train de co-construire cette notion de critère, ils sont prêts à recevoir l’enseignement. 

    Ils regroupent tout, on en sort chaque groupe je leur demande de les titrer.

    “ Voilà, vous avez mis 8 post-it qui parlent de telle concept, ce groupe, c’est quoi le critère général qui résume ce concept? “

    À la fin, j’ai plein de critères qui sont créés, et des qui n’ont parfois aucun sens. 

    Et à partir de là, moi je dis : 

    “Ben voilà, ce sont des critères que vous venez de créer selon vos expériences avec des interfaces, et il existe de vrais critères.”

    Et là, par exemple, ça dépend de la taille du cours, soit je leur fait un cours sur l’ergonomie et la psychologie cognitive.

    Si j’ai moins de temps, je leur dis, ça:  “Ce sont les critères selon vous, et maintenant je vous propose d’autres papiers, d’autres critères et vous pouvez les mettre dans les groupes que vous venez de créer, il y en a certains qui ne vont pas entrer dans vos groupes parce que vous ne saviez pas que cela peut être un critère d’ergonomie d’interface ”

    Au fond, ils construisent petit à petit les critères, et à la fin je leur présente les vrais critères et ils disent : 

    “On n’y a vraiment pas pensé.” 

    Ils se prennent vraiment la tête dessus, en travaillant vraiment entre eux. Puis deux jours après, quand je leur demande de me parler des critères, et bien ils s’en souviendront bien mieux comme ça.

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  • Mes conseils pour mes étudiants sur la méthodologie
    Bien que l'utilisation des méthodologies UX soit une bonne base pour votre travail, elles ne sont pas toujours pertinentes à suivre. Prenez du recul Prenez un recul par rapport aux outils qu’on vous enseigne à l’école. Au début, vous pensez comme tout le monde et vous faites votre design sprint en respectant les règles. Les méthodologies fonctionnent généralement dans des contextes spécifiques mais ne seront pas souvent 100% appliquées à votre situation. Bien que ces méthodologies constituent une bonne base pour l'UX, vous devez également utiliser votre créativité pour vous adapter au projet. Mon avertissement sur les méthodologies L'avertissement que je donne est que vous ne devriez pas vous contenter d'utiliser uniquement des méthodologies dans votre travail.  Les méthodologies peuvent être trop structurées avec différentes étapes à suivre. Par contre, vous devriez être capable de travailler avec différentes limitations telles que le temps.  Certaines personnes se retrouvent facilement coincées parce qu'elles ne l'ont pas appris à l'école mais d'autres seront plus pragmatiques. Vous devriez prendre du recul et analyser quels sont les éléments clés et comment ils peuvent être appliqués dans votre contexte. Comment allez-vous satisfaire la demande de vos parties prenantes / Clients? Soyez raisonnable Ce n'est peut-être pas évident, surtout lorsque vous avez été nourri de littérature et de théories différentes à l'école. Utiliser les méthodologies UX c'est bien, mais il y a une autre dimension que vous devez atteindre qui déterminera si vous êtes un designer adapté sur le marché - quittez le côté scolaire.  Il peut y avoir de grands écarts entre les méthodologies et la réalité (je pense au design sprint.)  Par conséquent, ce qui fera la différence, c’est de savoir choisir quelles parties des méthodologies qui vous aidera, et quelle partie devrait être ignorée.
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  • Un cours sur la microtypographie pour améliorer vos interfaces
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  • L'histoire du design dans la silicon valley
    Voici un cours enseigné à Strate sur l'histoire du design que j'ai trouvé repartagé par son auteur sur twitter par hasard. Je le repartage ici car même pour moi c'était super intéressant (puis c'est créé sur Workflowy, un outil qui m'a sauvé la vie ou plutôt le cerveau): https://workflowy.com/s/strate-history-of-te/a4ID6kKtznLwQC7C Par contre désolé pour l'auteur, je ne me rappelle pas du nom. Donc si tu lis ce post, laisse un commentaire et avec plaisir pour t'assigner ce post :)
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  • Les cours de Guillaume Gronier
    Une belle trouvaille: Guillaume à mis ses cours en ligne à télécharger. On va retrouver des cours sur des méthodes et livrables spécifiques: Analyse des besoins (observations et enquêtes par questionnaires) (PDF, 32 Mo) Expérience Map Personas Design persuasif Iconographie Tri de cartes Complétion de phrases Echelles d’utilisabilité et UX Analyse experte Test des 5 secondes Tests utilisateurs Ca se trouve ici et ca peu inspirer d'autres personnes. http://www.guillaumegronier.com/cv/enseignements/ Il y a aussi des cours sur les émotions et la psychologie cognitives. Introduction et définitions La perception L’attention L’apprentissage La mémoire La résolution de problème
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  • Cours: Initiation à L'UX Design
    Petit deck d'introduction repéré sur linkedin et réalisé par Sébastien L'hoste . Ce que j'aime beaucoup c'est la didactique derrière le discours. Ce n'est qu'un bout, et j'espère qu'il pourra nous partager ses concepts plus en détail dans le futur :)
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