Dans la pratique, pour améliorer la communication et sa gestion, j'ai expérimenté diverses méthodes. Le succès de ces méthodes varie selon plusieurs facteurs, notamment la maturité de l'entreprise, des gens et des interlocuteurs concernés. Par exemple, j'ai tenté d'organiser des ateliers, mais cela peut parfois être contre-productif. Bien que j'aie souvent reçu des retours positifs, il y a eu des moments où les participants cherchaient plutôt une expertise directe de ma part. Ils attendaient de moi des recommandations d'expert plutôt qu'une séance de création collaborative. J'ai longtemps cru que les ateliers étaient une solution universelle à tous les problèmes, mais je me suis rendu compte que ce n'est pas toujours le cas. Il y a des moments où il est préférable de présenter les choses en tant qu'expert. Lorsqu'un stakeholder ou un client exprime clairement qu'il attend de vous une expertise, c ela indique qu'il est temps de montrer des résultats concrets et un produit finalisé.Il ne souhaite pas forcément participer activement au processus, ce qui est compréhensible. Ainsi, je dirais que l'utilisation des ateliers dépend vraiment du contexte. Si la personne est ouverte à cette approche et que le projet en est à ses débuts, un atelier peut être utile pour définir le périmètre et la vision du projet. Toutefois, parfois, il est nécessaire de passer en mode recommandation et de présenter une vision globale plus concrète. Parmi d'autres outils que j'ai utilisés, l'un d'eux, qui a fonctionné de manière variable, est l'utilisation de Loom. Enregistrer et présenter par vidéo un prototype, une recherche ou un document, offre la possibilité de s'améliorer en présentation, car on peut se revoir et ajuster notre discours. Envoyer la vidéo plutôt que de tenir une réunion peut être un moyen efficace de communiquer. Enfin, la communication textuelle est tout aussi importante. Rédiger un email ou un message sur Slack ou Discord qui est à la fois concis et clair est crucial. Dans un monde où l'attention est limitée et où les gens sont souvent submergés, savoir communiquer de manière succincte et directe est un art. Des vidéos Loom postées dans les canaux de communication peuvent éviter des réunions inutiles et structurer la discussion. Bien que tout le monde ne regarde pas les vidéos, elles peuvent être un outil précieux pour ceux qui le font. En résumé, les trois outils principaux que j'utilise pour une communication efficace sont la communication écrite, les enregistrements vidéo et les ateliers. Chacun a son rôle et son importance, adapté au contexte et aux besoins du moment.
Michael Descharles
· Senior Product Designer
· il y a 8 mois
[Creative Commons 🤗] #ecoconception#designthinking#UXDesignDepuis une dizaine de mois, je travaille au sein de l’ Agence LunaWeb sur une méthodologie d’atelier d’idéation permettant de bâtir un périmètre de projet d’interface qui prend à la fois en compte les besoins des utilisateurs et l’impact environnemental du produit final. Après plusieurs phases de tests, d’amélioration et surtout de mise en pratique lors de projets web, je vous propose de télécharger en Créative Commons -(Attribution-ShareAlike 4.0 International) la Méthode de l’Écumoire (support + notice) si vous avez envie de la tester. Téléchargez l’atelier UX : https://www.lunaweb.fr/actualites/livres-blancs/la-methode-de-l-ecumoire/
(lire la suite)
Damien Legendre
· Lead UX & UI Designer
· il y a 1 an
J’ai appris à optimiser et parfois à “hacker” les ateliers de vision. Il peut m’arriver de passer beaucoup de temps à préparer l’atelier de vision. En général, je fais des interviews ou des enquêtes "pré-vision", quand l’entreprise est mature et stable, l’atelier n’est plus qu’une formalisation collective du contenu que je connais déjà en avance. Et c’est tres bien comme cela, on rentre dans le détail, on reformule, on peaufine. Quand l’entreprise est moins mature, cette phase préparatoire me permet de déceler les incohérences, les tensions et parfois meme les guerres de territoires et donc à les désamorcer lors de l’atelier. La préparation en amont est pour moi est une très bonne façon d'éviter des écueils. Mes Learning principaux 1. La méthodologie. Ne pas s’enfermer dans une méthodologie trop figée. Il faut la connaître et la maîtriser pour la préparer ; créer des templates. Mais ensuite, on laisse aller là où c’est important, ne pas s’éterniser sur les points qui font consensus : on s’adapte ! Plus on connait la méthode, plus on peut anticiper les oublis et les incompréhensions. quand je vais travailler sur “les forces de l’entreprise”, je sais qu’ils vont avoir tendance à oublier des aspects (la communauté, l’équipe, …) et ne parler que du produit. Alors je mets les oublis récurrents dans le template ! 2. La préparation en tant que facilitateur. Il faut à mon avis avoir fait l'exercice dans sa tête pour anticiper ce qu’on va potentiellement te répondre pour argumenter du tac au tac. Quand tu dis que la bienveillance est une valeur, tu lui montres que ce qu'il a fait à ce moment là, ne correspond pas du tout à la bienveillance. “Est-ce que ça veut dire que tu ne fais plus ce genre d'action ou est-ce que ça veut dire qu'on change ces valeurs ?” Donc tu prépares ton pitch avant même que la vision ait pu avoir lieu. Tu n'as pas de mal à aligner en fait. Très souvent, ça peut m'arriver d'être à plusieurs facilitateurs. Il y en a qui s'occupent des post-it et puis moi je m'occupe de l'argumentaire. Si je délègue cette partie à quelqu'un, c'est qu'il est entraîné et formé à l'outil. La préparation je pense que c'est la meilleure chose pour éviter les écueils, sur un travail de vision, de stratégie.
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Manue Marévéry
· Consumer Science Manager
· il y a 1 an
Créé par James Macanufo (l’un des 3 auteurs de Gamestorming), les 7P vous permettent d’aller à l’essentiel, de bien cadrer votre workshop, bref de ne rien oublier… Purpose :Quels sont les objectifs du workshop (le point de départ) ? Pourquoi nous réunissons-nous ? People : Qui va participer ? Quel rôle les personnes vont-elles jouer ? Eventuellement quelle est la cible finale ? Product : Qu’est ce qui est attendu en sortie du workshop ? Preparation : Avons-nous besoin d’un travail de préparation au préalable de la part des participants ? Doivent-ils rassembler ou imprimer certaines pièces ? (oui par exemple pour du Show and tell ou de la rétrospective de projet) Practical concerns: Quels sont les éléments de logistique dont nous aurons besoin ? (réservation et agencement de la salle, horaires, déjeuner, barco, postit, paperboard, whiteboard, marqueurs…) Pitfalls: En gros quels sont les risques associés et comment les gérer ? Rappelez-vous un bon workshop c’est 70% de préparation… alors utilisez les 7P
Définir tes objectifs d’atelier : ce pourquoi tu fais un atelier et ce que tu veux obtenir comme résultats en sortie de cet atelier.
Ton timing : le déroulé doit être timé pour un atelier efficace. Pour être sûr que ton programme est réaliste et que tu auras le temps de traiter toutes tes étapes. Un atelier ne s’organise pas de la même manière si tu as trois heures ou si tu as une journée complète, il faut vraiment que ton format et ton contenu soient adaptés à ton contexte de projet pour rentrer dans le temps prévu, et timé pour pouvoir garder ton cadre et atteindre ton objectif d'atelier.
Les participants de ton atelier : savoir qui seront tes “utilisateurs” d’atelier. Connaître ta cible va te permettre de mieux gérer ton groupe sur le moment et aussi préparer des contenus adaptés, par exemple tu ne fais pas les mêmes ice breakers ni les mêmes exercices à des directeurs de banque pour un atelier stratégique versus à des employés pour l’optimisation de leur outil. Comme pour les projets, tu t’adaptes à ta cible concevoir tes ateliers. Tu t’adaptes en termes de discours également.
Tes supports d’atelier : bien les préparer en avance pour être zen le jour J et te concentrer sur l'animation et la facilitation de ton atelier.
Pour moi, tout doit être prêt avant que tu arrives en atelier, pour te faciliter la vie en animation et t’assurer de sortir avec les résultats que tu veux après l’atelier.
Que tout soit calé en amont afin que le jour de l’atelier, tu sois plus qu’ en écoute et en facilitation est primordial, parce que ça va être ça le cœur de ton job.
Les ateliers passent hyper vite, il faut que tu puisses accompagner les gens, ceux qui n’ont pas compris un point de consigne, que tu puisses bien écouter ce qui se dit pendant l’atelier et bien décrire tout ce qui s’y passe afin de le transformer par la suite.
D’où l'importance que tout soit prêt et que tu arrives en atelier en ayant en tête ce avec quoi tu veux sortir de l’atelier, pour pouvoir réorienter au besoin.
Une astuce si tu ne sais pas comment définir les objectifs de l’atelier, tu peux te poser ces questions :
Comment cet atelier va servir le projet ? Pour quelle(s) raison(s) ?
Quelles sont les étapes d’après ? De quels éléments ai-je absolument besoin pour avancer sur la suite ?
Où on en est sur les étapes d’avant ? Est-ce que je suis prêt à restituer l’intégralité de mes éléments.
Ensuite, une dernière erreur à éviter c’est vouloir participer et être facilitateur en même temps de l’atelier.
J’ai vu quelqu'un le faire et je pense que c’est très difficile comme posture, voire pas souhaitable.
Parce que déjà, c’est extrêmement énergivore d’animer un atelier, alors vouloir faire l’atelier et en même temps d’accompagner les gens c’est vouloir faire 2 activités avec 2 objectifs différents en 1 fois.
Tu ne peux pas diviser les groupes en sous-groupes (car tu participes). Donc lorsque quelqu’un n’a pas compris tu es obligé de réexpliquer pour tout le monde. Tu es moins adaptable à la situation, tu ne peux pas aller aider un groupe et laisser le tien de côté, donc tu ne peux pas ajuster le travail d’un groupe au besoin, et aider à prendre la bonne direction.
C’est une posture trop complexe d’être engagé et détaché en même temps, le risque est de ne pas pouvoir mener à bien ton atelier et de Je le déconseille, il vaut mieux avoir une posture claire.
(lire la suite)
Carine Charles
· UX designer & researcher
· il y a 1 an
Chez Whitespace, on utilise pleins d’icebreakers et on a commencé à assembler une base considérable d’idées originales. Comme nous facilitons beaucoup d’ateliers de Design Thinking, d’innovation, de team-building, etc., nous les utilisons constamment.
Dans le monde d’icebreakers il y a de toutes sortes, et il faut surtout se poser la question du “pourquoi” avant d’un choisir un au hasard.
Le besoin devra guider le choix, par exemple, faire connaissance, infuser de la créativité, amener de l’énergie, aborder une thématique spécifique, etc.
Cela dépend aussi du nombre de personnes, des conditions (en ligne, hybride, ou en présentiel), et du contexte culturel.
Voici quelques-uns de mes favoris :
Les cartes d’émotions peuvent être utilisées de différentes manières : pour exprimer les émotions du moment ou pour faire un “mood board” pour une nouvelle application. Ça marche bien à tous les coups et peut démarrer des discussions très intéressantes.
Zombie Cats :Excellent quand on crée des sous-groupes. On leur demande de trouver 2 choses en commun et cela va créer le nom du groupe.
Les extra-terrestres ont débarqués… - et ils sont sympa, mais ne parlent pas notre langue. Il faut donc expliquer un sujet (par exemple un produit, ou la société dans laquelle on vit) en utilisant des symboles ou des images. Les possibilités sont vastes, et il faut juste se lancer et ne pas avoir peur. Par exemple, j’avais affaire à un groupe de statisticiens et “data scientists” et je me demandais si les “Zombie Cats” allait bien passer. En plus, j’avais rajouté une variante où l’on demande à chaque groupe de mimer leur nom aux autres groupes. C’était un grand succès, et les Sunny Pancakes et Spicy Hikers ont gardé leurs identités durant les trois jours du workshop.Dernier conseil: Expliquer le pourquoi, en particulier si les participants sont du côté plutôt séniors ou analytiques. Par exemple, “nous allons jouer aux légos pour tester notre esprit d’équipe”. Pour plus d’infos, voir un article à ce sujet:
Auparavant dans notre travail on était plus sur une structure du style audit, conseil, et ça produisait un décalage avec certains clients.
Maintenant, ça nous arrive toujours de faire ça, mais on travaille beaucoup plus sur des sprints. On intervient aussi plus en amont sur les projets, avec plus de cadrage pour aligner les équipes afin qu’ils travaillent ensemble sur l’aspect gamification.
Pour cela, on organise souvent des sprints de deux jours avec la majorité de l'équipe.
C'est tout de même beaucoup plus efficace et beaucoup plus sympa aussi parce qu’au lieu de travailler chez toi, tu travailles avec les clients, ça permet de les rencontrer et de récolter et sentir les avis de tout le monde.
Néanmoins, le grand avantage c’est surtout d'aligner tout le monde et d'être sûr qu’on se met bien d'accord sur les objectifs, et sur le niveau de gamification qu'on a envie d'atteindre.
Souvent, on peut avoir un décalage sur cette question-là entre la personne qui se dit “Avec la gamification on va créer un jeu à la Candy Crush”
De l’autre côté tes utilisateurs disent :
” Non, nous, on ne veut pas ça. On veut juste un truc clair qui nous motive un peu. Mais tu vois, avec peut-être des barres de progression, ou des choses un peu plus soft “
Donc tu as un décalage entre ce que le client veut et ce que les utilisateurs veulent. Passer par le sprint, ça t’évite beaucoup de problèmes de ce type-là.
Ce sont des choses que tu perçois pendant un sprint, car tu commences à prototyper, et ça donne un résultat assez cool.
Le bénéfice principal est surtout sur l’aspect cadrage qui est primordial.
Lorsque l’on commence un nouveau projet on a besoin généralement de cadrer dans quelle direction on va partir de la gamification, ainsi que de réunir un peu les équipes.
On a souvent des missions d’intervention un peu courtes donc l’organisation est clé:
Grosso modo on a un temps de préparation avec le client pour être sûr de bien trouver des dates, pour valider les salles, etc, notamment quand les équipes sont éclatées en France.
Du coup, on prépare et on recadre un peu l’objectif du sprint.
Parce que du coup, on fait quand même assez souvent les «mêmes situations ».
On essaie d’avoir de la remontée d’infos du client avant de se lancer sur le sprint (des données sur le nombre de connexions par mois, la récurrence de connexions pour les utilisateurs engagés, les pain points qu’ils ont identifiés, des synthèses de recherche utilisateur quali ou quanti, ce genre de choses, ça dépend un peu des projets)
On réalise le sprint sur deux jours avec le client et ses équipes.
Généralement, on a à la fois des décideurs, et on a du temps avec des utilisateurs, (ce sont des trucs qui sont les plus complexes à organiser )
Là on fait des interviews assez rapides. (30-40 min)
Puis on fait un peu de tests, de proto ou de storyboard, juste pour ressortir avec quelque chose des deux jours.
Durant le sprint on travaille un peu en mode double diamant.
Avec un premier jour qui est plutôt autour du cadrage, pour vraiment se mettre d'accord sur l'objectif.
Dans ce premier jour on analyse souvent l'expérience de l’utilisateur qui est déjà présente car dans la majorité des cas on va partir sur des choses qui sont déjà existantes qu’il faut améliorer.
On va reposer justement la question du public, leur motivation, on va commencer déjà à générer les premières idées.
Sur le jour 2, on est généralement plus un peu du prototypage.
On va prendre certains éléments de l'expérience qu’on va modifier et prototyper. Certaines sont plus rapides que d’autres à prototyper, et parfois, ça prend différentes formes.
Potentiellement, on peut avoir forcément des choses qui sont autour d’écrans, mais parfois, on a des maquettes papier.
Mais parfois, tu te dis :
“Tiens, on va distribuer un demi jeu de cartes sur l’onboarding du collaborateur”
Ça va te permettre d’identifier les personnes-clés dans la boîte ou ce genre de choses.
Tu prototypes ça pareil sur papier ou Powerpoint ou ce que tu veux d’après tes cartes.
Par la suite de ce premier atelier on accompagne le client sur les next steps de la conception, mais plutôt vers les aspects de la gamification, et on travaille généralement avec d’autres équipes.
(lire la suite)
Alexandre DUARTE
· Expert en gamification
· il y a 1 an
Un projet qui m’a marqué dans ma carrière fut celui d’une refonte de site qui s’est “mal passé” et qui a marqué un tournant dans ma manière d’approcher les projets.
La situation de départ était assez positive:
On avait pas mal de budget pour faire de la recherche utilisateur
Le cadre d’intervention était assez large, on pouvait faire pas mal de choses sur une refonte d'un site Web qui était assez vieux.
J’étais avec d'autres personnes que je connais bien du métier
Il y avait des gros problèmes d'engagement, il fallait répondre à 200 questions, et dans ces questions, il y avait une sorte d’auto-audit sur tes pratiques professionnelles etc.
Bref, ce n’était pas fun. Les gens ne le faisaient pas.
Donc on a vraiment passé beaucoup de temps à travailler sur la refonte du site Web et voir ce qu’on peut améliorer. Les échanges qu'on a pu avoir avec à la fois les utilisateurs potentiels et des partenaires sur le sujet ne collaient pas avec l’objectif du site.
En réalité les gens n’avaient pas le temps, et encore moins le temps au moment où ils devaient l'utiliser.
Du coup, un point que les utilisateurs et les partenaires nous ont remontés était qu’il y avait beaucoup de gens qui avaient envie de se former sur le sujet de l'auto-évaluation.
On a donc orienté ce besoin-là et on a proposé des choses autour de l’apprentissage gamifié pour que les pros puissent se former dans la durée.
Ainsi, quand ils arrivent au moment où ils ont besoin /envie de s’autoévaluer, ils ont déjà toutes les connaissances.
Sauf que, notre client n'avait pas du tout suivi le sujet.
Ce qui s’est produit c’est qu’il a même complètement rétropédalé sur d’autres suggestions qu'on avait pour améliorer l’expérience utilisateur et donc sur l’auto-évaluation où nous avions beaucoup investi.
Au final, on a dû faire une quasi-refonte à l'identique du site Web, alors qu’on avait passé un temps incroyable à repenser le projet pour qu'il soit plus performant et engageant.
Cet épisode m’a forcé à revoir le processus de travail avec ce client.
À l’époque, on avait des réunions avec nos clients de temps en temps, et on leur partageait tous les dossiers sur lesquels on travaillait.
Sauf que le client et la personne qui gérait le projet pour le client, ont eu des soucis de communications entre eux, et le client n'a pas suivi ce que l'on a fait.
Du coup, on s’est retrouvé avec quelque chose qui était un peu différent de ce qu'ils imaginaient au départ, d’où le rétropédalage final.
Aujourd'hui pour éviter que cette situation se reproduise j’ai quelques pistes mais c’est encore un sujet où je ne suis pas encore parfaitement certain. (donc ouvert à vos suggestions dans les commentaires)
Une piste que je développe beaucoup, sont les ateliers collaboratifs .
Le fait d'impliquer un peu plus l'opinion des parties prenantes sur ces phases de réflexion est bien mieux, même si ce n’est pas facile à organiser.
Quand on fait des ateliers collaboratifs, on aide vraiment les différentes parties prenantes à s’impliquer dans le projet, partager leurs idées, les faire évoluer et quand on tranche sur un sujet, on sait pourquoi.
Ça réduit vraiment les risques de perdre la confiance du client. De façon plus spécifique sur la gamification, mon jeu de cartes les Gamifi’cartes (un jeu d’idéation avec des contraintes sur la gamification) aide vraiment les néophytes à avoir des idées de gamification, et donc ils se les approprient également beaucoup plus. C’est vraiment rare de faire un projet sans les utiliser avec nos clients désormais.
(lire la suite)
Alexandre DUARTE
· Expert en gamification
· il y a 1 an
Il y a une équipe de formateurs par pays, pour la formation Lego Serious Play. Ceux que l’on a en France, on nous avait vraiment déconseillé.
Mais je voulais faire cette formation parce que je voulais voir une autre façon de comment les gens jouaient avec les Lego.
L’outil en lui-même et la méthode sont vraiment cool.
Tu sors quand même avec un classeur de méthodes qui est balèze, il faut se l’appréhender.
Il y a de la théorie sur comment on fonctionne dans la collaboration
Comment mettre en place tous les éléments de contexte.
Plein de choses que tu as vu dans les livres potentiellement en consolidation.
Ils ont des méthodes différentes en fonction des objectifs que tu veux atteindre, des méthodes qui sont bien.
Donc pour la culture idéation, franchement, c’est super.
Ensuite, le mettre en place: ultra compliqué.
Parce qu’il te faut des caisses entières de Lego, qui sont spéciales.
Tu ne vas pas aller acheter le pot combiné de Lego et enlever toutes les pièces et tu vas dire ça c’est les pièces pour mon Serious Play, ça ne marche pas.
Donc ils ont des kits spécifiques pour les ateliers de Lego Serious Play, qui coûtent une fortune.
Ensuite, il faut les stocker.
Moi en tant que freelance, lors de la formation je me suis dit :
“ C’est super, c’est cool, mais où est-ce que je vais mettre 8 caisses de Lego chez moi ? “
Tu ne peux pas imaginer faire un truc avec moins de deux caisses. C’est très compliqué. Mais une fois que tu es dedans, moi, ce que je trouve cool avec ça, c’est vraiment cool pour des stratégies, et pour que les gens prennent conscience des dynamiques. Mais ça reste une sorte de conviction, un ressenti.
Le ressenti ça reste même si d’un point de vue intellectuel et rationnel, la méthode n’est pas traditionnelle et actionnable
Parce que tu n’en sors pas avec un livrable du type :
Un plan d’action
Un backlog priorisé ou ce genre de trucs.
Par contre, les gens, le fait d’avoir manipulé, d’avoir co-manipulé, d’avoir co-construit, d’avoir joué, etc. En fait, tout l’atelier, au fur et à mesure, l’air de rien, c’est intérieurement qu'il va travailler.
Donc si tu veux l’utiliser, pour des organisations d’équipe, pour bien faire comprendre la dynamique d’une équipe, pour bien faire comprendre pourquoi ton équipe elle va se positionner par rapport aux autres donc par rapport aux stratégies d’une équipe design, je pense que c’est un outil fantastique.
Pour ce qui est de la formation elle est chère, elle prend une semaine, elle coûte 3000 €, et comme je dis, les formateurs en France, à éviter.
On m’avait clairement conseillé je crois d'aller en Angleterre pour passer la formation là-bas.(donc plutôt à regarder de ce côté-là)
Mais ensuite, ça donne une super culture justement ensuite sur toi comment tu construis tes ateliers, parce qu’il y a énormément de choses qu’on ne voit pas forcément dans les outils d’utilisation classiques.
Tu peux ensuite les ajouter à ta sauce dans tes ateliers design.
Donc pour la culture idéation, c’est génial. Tu vois d’un angle que tu ne peux pas voir ailleurs, parce que c’est l’angle Lego, et les constructions avec les briques.
Donc une formation que je recommande pour l’aventure que cela propose, mais en le faisant à l’étranger.
Avant de commencer une collaboration, je m'efforce de me renseigner afin d'en savoir davantage sur les personnes avec lesquelles je vais travailler. Si je travaille en interne en tant que freelance, je pose des questions sur les personnes que je n'ai pas encore rencontrées. Si je me retrouve avec un groupe totalement inconnu, je prends le temps de rencontrer certains membres, les commanditaires, qui peuvent me parler des autres participants. Je cherche à connaître leurs profils, ce qui les rend intéressants et pertinents. Il est important d'obtenir ces informations pour mieux comprendre le contexte. Si je me trouve face à un groupe dont je ne connais absolument personne, j'utilise des techniques d'icebreakers pour les mettre à l'aise et les encourager à se présenter mutuellement. Parmi ces techniques, il y a celles : De demander à chacun de partager son nom et son super pouvoir. C'est intéressant de voir comment les gens se valorisent à travers quelque chose de personnel ou généralement lié à leur expertise professionnelle. C'est ainsi que j'ai réussi à gagner la sympathie d'une personne qui était complètement opposée à ma démarche UX et pensait que c'était totalement du bluff. J'ai organisé un atelier où chaque participant devait apporter son super pouvoir, et cela a fini par adoucir cette personne. En réalité, tout ce qu'il voulait, c'était qu'on lui reconnaisse sa place et son importance, qui résidaient dans sa sagesse en tant que personne âgée et haut placée dans l'entreprise. Il fallait qu'il assume ce super pouvoir de sagesse, qu'il reste calme, à l'écoute et suffisamment ouvert d'esprit pour permettre aux choses de se faire sans opposition. C'était une expérience intéressante où j'essayais également de dédramatiser la situation. Dans le cadre d'un atelier plus long, il est également intéressant de faire se présenter les participants à travers des interviews croisées. Cela les amène à écouter attentivement l'autre personne afin de rédiger une présentation favorable. Lorsqu'ils sont obligés de retenir les informations pour présenter l'autre personne de manière positive, cela crée une ambiance bienveillante et conviviale. Des échanges personnels se produisent souvent de manière presque magique. On n'a pas besoin de leur dire de se mettre en relation, ils le font naturellement.
Un atelier doit être animé dans une ambiance de collaboration et de travail en équipe.
Il est essentiel de rassembler les participants et de les sortir de leurs propres cases. C'est particulièrement difficile lorsque nous travaillons à distance, mais il est crucial de guider les gens vers cette approche et cette écoute mutuelle. Si je suis dans une posture d'écoute, je défendrai mes convictions comme je le fais toujours, mais je tiendrai également compte des opinions des autres et de leurs contraintes. C'est un équilibre important à trouver pour une collaboration réussie.
Les erreurs à éviter lors de l'organisation et l'animation d'ateliers sont d'éviter de se laisser influencer par les différents parties prenantes sur votre protocole d'animation, ainsi que de bien définir un seul rôle d'animateur.
Je m'explique:
La trame, le déroulé et le process que je mets en place, je les soumets au commanditaire :
voilà comment on va procéder
voilà le protocole que je veux mettre en place,
est-ce que ça te va, est-ce que ça te dérange?
En général, il me dit que c'est super.
Cependant j’ai vécu des expériences moins fluides. Récemment avec un intégrateur qui faisait aussi du Design thinking.
Je voulais l'intégrer pour encore une fois gagner du temps, impliquer dès le départ puisque justement, il croyait y beaucoup. Il se disait mi UX, mi intégrateur.
Je trouvais cela intéressant. On anime ensemble pour que je puisse faire un peu le gendarme expert créa et UX et que lui puisse dire attention, ce qu’on est en train de co-créer, c’est super, mais ça ne rentrera jamais dans le budget qu'on a annoncé initialement.
Donc, c'était un peu comme ça que j'imaginais. Et malheureusement ça ne se passe jamais comme on l’imagine, il m'a fait faire des exercices (au dernier moment) auxquels je ne croyais pas.
Mais par respect de cette collaboration, j’ai cédé, encore une fois. Ça s'est mal passé.
Je voulais vraiment que le groupe puisse s'entendre autour d’un seul et unique prototype à la fin. Or, il les a monté les uns contre les autres en leur demandant de créer 2 versions..
Le challenge peut être intéressant de mettre de la compétition entre les équipes. Simplement, en se retrouvant avec deux propositions, il fallait voter, avec des problèmes, de susceptibilité et de hiérarchie, sans parler du temps que cela prend.
Ça a été finalement un échec pour moi. Il a fallu que je fasse moi-même un seul prototype à partir de deux, en ménageant la chèvre et le chou.
Ma solution ?
Je crois qu'il faut bien se répartir les rôles. Si c'est moi qui anime un atelier en tant que lead, alors je suis responsable du déroulé, et c'est moi qui peux à la limite rebondir si je crois qu’on passe trop de temps sur quelque chose et, qui va justement ne pas forcément tout suivre, mais au contraire improviser.
L'improvisation, c'est difficile à 2.
On peut être amené à se contredire, et apporter de la confusion envers les participants..
En fonction des expertises, bien déterminer les rôles et les types d'ateliers.
Là, on n’a fait qu’un, mais si j'avais eu à refaire, je me serais davantage imposée sur le déroulé, sur lequel j'avais bien planché pendant au moins deux jours et je lui aurais laissé peut-être une demi-journée supplémentaire pour challenger, confronter, techniquement, qu'est-ce qu'ils auraient été capables de faire?
On l'aurait pensé à deux, mais sur deux temps différents.
Si c’est sur un exercice tel un outil, un site web ou une app.
Je vais d'abord effectuer mes interviews des stakeholders.
Ensuite, si je peux, je tente des interviews d’utilisateurs – si c’est le cas d’une refonte
Je vais récupérer ces données. Je vais utiliser des datas, si on m'en fournit ou si je peux en trouver aussi concernant l'outil. Je vais mettre en place des innovations game qui vont me permettre aussi d'aller creuser un peu plus et d’en sortir d’éventuelles features.
Tout ça en préparation de cet atelier.
Parce que cet atelier, en fait, c'est un atelier de co-construction.
L'expérience m'a permise de me dire que je vais arrêter de proposer des produits finis à tester, je vais faire faire à mes clients leur propre produit, après tout, ce sont eux les plus concernés..
Pourquoi je fais cela ?
Pour me permettre déjà d'aller plus vite.
C'est-à-dire que si je les mets face aux problématiques, ils vont pouvoir faire émerger beaucoup de choses, lors de l'atelier.
Parce que forcément, je vais avoir une première phase où je vais leur présenter ce que j'ai compris de leur marque ou de leur produit. Ce que les utilisateurs m'ont appris d'eux qui peut être, à l'inverse ou au contraire, complémentaires (à voir.)
Je vais leur montrer ce qui se fait autour d'eux, que ce soit dans le même secteur ou sur d’autres. Je vais leur ouvrir les Chakras, sous la forme de présentations.
Dans un deuxième temps, grâce à ces données qu'ils auront récupérées, je vais leur demander aussi de me donner des références auxquelles ils sont sensibles, et qui les inspirent.
Tout cela va faire qu'on va partager une masse énorme de données, et c'est la raison pour laquelle j'ai tout sur un board ou dans une pièce, pour que l’on ait le matériel inspirant sous la main et sous les yeux dans le but de leur faire faire le travail créatif:
À savoir, à partir de tout ce que j'ai appris, comment je peux me servir des enjeux business qu'on a évoqué ?
Qu'est-ce que je pourrais faire de différenciant par rapport à la concurrence ?
Comment je vais pouvoir répondre à l'utilisateur qui n'est pas forcément content d'un service ?
Je vais leur faire réfléchir là-dessus et leur faire représenter concrètement, à quoi ça ressemblerait :
Alors, je les fais dessiner ou bien leur faire faire des collages.
Je leur prépare des blocs. Une fois et ça a très bien fonctionné, c'était pour un magazine, justement. Je leur avais présenté tous les blocs, tous les modules qui composaient leur magazine, et je leur demandais de hiérarchiser leurs propres informations par rapport à des enjeux business, des problèmes économiques, ou des réponses aux utilisateurs.
Je leur demandais de composer le magazine, moi, ça m'a permis de gagner énormément de temps.
L’impact que cela produit
Ça me permet de les impliquer et si justement, il y a des points d'incohérence ou des problèmes d’égo, c'est effectivement mon rôle d’apporter des solutions, mais au moins, j'ai une trame, un squelette sur lequel me reposer, sur lequel on s'est mis d'accord qui va faire que derrière, on va pouvoir composer à partir de la même base tangible.
Alors que si j'avais, comme je le faisais précédemment, même si ça corrobore à ce que j'imaginais. Parce que finalement, encore une fois, avec l'expérience, tu sais plus ou moins si tu connais, si tu vois un peu ce qui se passe chez les clients, tu sais ce qui va leur plaire et ce qui va les déplaire.
Mais plutôt que d'arriver en leur montrant “tenez, regardez, j'ai la réponse à votre question”
Forcément, ils vont y trouver quelque chose à redire.
Alors que si je passe par cette étape de co-construction, de co-création je fais partie de leur équipe, je ne suis plus prestataire.
Et ensemble, on va pouvoir travailler. Et donc si derrière, j'implique des utilisateurs, là, c'est encore mieux. Mais c’est plus rare.
Organiser un atelier "Les 5 pourquoi" a pu m'aider à définir le périmètre de ma mission quand l'équipe qui m'accueillait n'arrivait pas à l'exprimer. Ils savaient seulement qu'ils avaient besoin d'un UX Designer. L'atelier a démarré avec la question : "Nous n'avons pas d'UX Designer, pourquoi est-ce un problème ?" Puis pour chaque réponse, la question "Pourquoi" a été posée, 5 fois de suite. Cela a permis de creuser avec eux les différents sujets et d'en saisir les subtilités. L'inconvénient de cet atelier est qu'il s'est révélé extrêmement macro car la question de départ était très large. Il a néanmoins permis d'avoir une bonne vue d'ensemble des problématiques rencontrées, qui pourront être creusées par la suite.
(lire la suite)
Anne Catel
· Senior product designer
· il y a 3 ans
Alors c'est des exercices en anglais, mais en attendant que des exercices francophones soient répertoriés ça peut vous aider :) Le site vient avec des templates pour chaque exercices. Il y a 6 exercices en tout: De-scription Disclaimer d'éthique L'agent moral Normes de design éthiques Une carte morale sur l'éthique Contrat éthique Je n'ai pas encore organisé d'ateliers comme cela, mais je compte bien faire une session à l'occasion. A retrouver ici: https://www.ethicsfordesigners.com/tools
(lire la suite)
Alexis Gérôme
· Staff UX researcher
· il y a 3 ans
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