Il y a différentes manières d’approcher les ateliers, je change un peu chaque fois. Là, il faut générer une espèce d’approche plus TedTalk. « Ce sera fabuleux, que du wow ». Donc je sais faire, je me prépare bien la nuit d’avant parce que mon cerveau il doit être à fond. Il faut tout loader, comme un texte avant une pièce de théâtre. Il y a aussi des cultures avec lesquels tu peux mieux composer et où tu peux dire « Écoutez, moi je veux vous proposer un truc en 3 fois, donc on va mettre 2 semaines, après la deux,j ’aimerais beaucoup que vous dormiez un peu dessus. J’aimerais que la partie qui vienne de l’humain avec son imagination soit plus impliquée, plutôt que la partie « ordinateur » qui prend des décisions qui calculent, qui évalue, qui décide. C’est-à dire l’implémenteur” avec son goût pour l’action et la pensée convergente. C’est une femme fabuleuse avec qui j’ai eu la chance de bosser, Noell Dye. Qui un jour m’a dit: « Dans mes projets, il y a deux semaines où on ne fait rien. » Elle l’annonce clairement à ces clients. Ça fait partie de son process. Et académiquement ça tient, en gestion des processus créatifs, aussi. C’est une manière de prendre en compte la réalité neurologique, affective, psychologique de l’humain. Pas toujours compatible avec les logiques de chaînes d’assemblage productivistes du lean et du sprint. En fait, on n’aura pas d’idées avant deux semaines. C’est aussi ce qu’enseigne Van Patter, avec chez lui l’importance du sensemaking par rapport à la réponse créative. Plus un problème est complexe, plus il est important de prendre le temps de l’examiner et de le laisser nous influencer.
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