Personnellement, ce que j'ai trouvé de très positif, c’est de savoir qu’il y a plein de statuts possibles, j’ai opté pour la coopérative d’activité, je ne suis pas auto-entrepreneur. J’ai tous les avantages d’être Free, et en même temps, je suis en CDI. Avec mon côté anxieux, c’est une sécurité qui est juste dingue et c’est ce qui m’a aidé à me dire : « OK, tu peux te lancer » Avec l’auto-entreprise, j’avais peur de tous les à-côtés : taux bas des cotisations retraite, chômage, sécu, etc. et des aspects administratif et juridique. La coopérative me permet d’être salariée, d’avoir un accompagnement et en plus je suis dans une communauté d'entrepreneurs. Il y a des coopératives qui sont spécialisées dans les métiers du Web, et il y en a d’autres où c’est tous métiers confondus. Là où je suis, on est des dizaines sur des activités très différentes : il y a des comptables, des couturières, des graphistes, des vidéastes, ... Il y a également des salariés de la coopérative elle-même qui sont là pour nous accompagner. L’un d’eux est mon conseiller avec qui j’ai rendez-vous tous les 3-4 mois à peu près (avant si j’ai un besoin spécifique) et avec qui je fais le point sur mon activité, qui me conseille sur des axes potentiels, etc. Par exemple, à un moment, mon temps était trop pris pour un même client. C’était risqué car si je ne l’avais plus, cela aurait mis mon activité en difficulté. Prise par mon quotidien, je ne m’en étais pas rendue compte. Ce conseiller m’a proposé de me diversifier pour diminuer le risque, donc rapidement j’ai diversifié mes clients. Ces accompagnements sont faits par des personnes qui s’y connaissent en termes de stratégies d’entreprises et qui sont vraiment là en garde-fou. Et surtout je ne suis pas seule. Encore une fois, c’est super sécurisant. C’est moi qui fais toute la gestion courante, mes factures, mes devis, etc mais c’est eux qui font le reste et je sais que c’est bien fait. Évidemment, en contrepartie, il y a un pourcentage de ce que je rentre qui va à la coopérative, dans “le pot commun”. À chacune de mes factures, un pourcentage est prélevé ce qui permet de faire fonctionner la coopérative et de payer les personnes qui nous accompagnent. Alors, effectivement au départ on peut se dire que l’on ne récupère pas tout ce que l’on facture mais je sais exactement à quoi ça sert, en quoi ça m’est utile. Personnellement, j’aime vraiment ce modèle-là. Je suis beaucoup dans cet esprit de coopération que je trouve hyper intéressant. On avance toujours mieux et plus vite quand on est plusieurs. Et pour toutes celles et ceux qui sont frisquets par tout ce qui est aspects administratifs, je pense que c’est une très bonne solution. Sachant qu’il peut y avoir un intermédiaire aussi, c’est d’ailleurs ce par quoi je suis passée avant de rentrer dans la coopérative : ce sont les couveuses d’entreprises. Là, ça va être un accompagnement pour monter sa boîte. Ils nous font découvrir tous les statuts possibles, leurs avantages et inconvénients et on a des formations en juridique, en comptabilité, en commerciale, en communication, etc. J’ai eu une douzaine de formations. Ils nous aident vraiment sur tous les aspects pour monter sa boîte. Et en même temps, on peut travailler, facturer. Là-aussi, il y a un pourcentage qui est prélevé sur ce que l’on facture. Après la couveuse, on peut donc entrer en coopérative mais on peut aussi monter une auto-entreprise, une SAS, faire du portage salariale, … On choisit le statut qui nous convient en toute connaissance de cause ! Je suis chez BGE coop, qui a une couveuse et une coopérative. À savoir, avant d’entrer dans une coopérative, on doit forcément passer en couveuse pendant un certain temps pour leur assurer que l’on rentre assez, que l’activité est viable. Ensuite quand on est en coopérative, on détermine son salaire, qui peut changer tous les 6 mois/1an. Pour déterminer le montant de mon salaire, j’ai toujours tendance à me payer le minimum et si j’ai facturé plus je peux me verser des primes ou un 13ème mois par exemple. Mais surtout, je me garde de l’avance, je fais toujours en sorte d'être sûre d’avoir 5 à 6 mois de salaire d’avance. Si jamais j’ai une période creuse dans mon activité, je suis couverte et si je n’en ai pas, je peux à terme augmenter mon salaire.
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