Mon workshop de cadrage de mission
Je ne veux pas que mon entretien de cadrage soit trop formel avec mes clients, et donc j’ai opté pour un format workshop.
Pour avoir été de l’autre côté de la table comme directeur digital, c’est assez stressant de se faire interroger sur ses utilisateurs, car ça démontre à quel point on ne les connait pas assez.
Ça crée un sentiment d’être mauvais élève, qui est dérangeant, car tu penses avoir la bonne réponse, et durant ce cadrage tu te rends compte que tu ne l’as pas, et donc ton premier réflexe est de se dire.
“ Ah ! mais il me fait c**** avec ses questions”
Donc, pour éviter cela, je ne veux pas être donneur de leçon, et je l’anime d’une manière que cela soit les clients qui découvrent par eux-mêmes ces vérités. Lorsqu’ils s’en rendent compte, que l’on se met dans une logique de co-construction de la mission.
Par exemple:
- “Ah vous n’avez pas ces indicateurs de performances?
- Ok, très bien, à quoi ces indicateurs pourraient ressembler ?”
Et moins:
- Je te pose une question tu me donnes une réponse
- Je te pose une question, tu me donnes une réponse.
Pour finir, on me demande souvent, comment j’arrive à justifier de prendre 2 heures dans l’agenda de stakeholders, et pour cela il faut que certains critères soient réunis.
- Ce n’est pas à faire à chaque fois pour tous les projets!
- Il faut que cela soient des projets ayant un gros impact pour vos clients
- Je le fais lorsque je sens que je n’ai pas toutes les clés pour mener le projet à bien, en expliquant le sens du pourquoi je le fais.
- Car ok que les gens n’aient pas le temps, mais s’ils délèguent à un prestataire j’ai besoin de savoir ce qui va les rendre satisfait de mon travail. Ce n’est pas juste une case que je coche dans mon processus. Pour que mes clients soient satisfait, j’ai besoin de savoir ce qu’ils attendent en tant qu’indicateurs de succès du projet.
- En plus de l’aspect relationnel que cela construit, cela mets en confiance le client qui comprend que c’est important et ça les rassurent.
Pour l’histoire, on ne m’a jamais refusé ces deux heures, et je ne transigerai jamais dessus si je sens que c’est quelque chose d’important pour le projet.