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Être externe dans une entreprise: Mon rex
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Être externe dans une entreprise: Mon rex

Je suis toujours en train d'évaluer si c'est vraiment un bon compromis. C'est une situation un peu spéciale où j'ai l'impression d'être à la fois différent des autres employés et en même temps semblable à eux. 

Il y a toujours des rappels qui me montrent que je ne suis pas tout à fait comme les autres, et cela peut être désagréable par moments. 

Mais il y a aussi des avantages, notamment le fait que, contrairement à un employé interne, j'ai l'impression d'être davantage écouté sur les sujets d'expertise pour lesquels je suis rémunéré. C'est une sensation étrange, car les compétences que j'apporte ont un coût tangible et concret, alors que le coût d'un employé interne est souvent dissimulé dans la masse, tout comme son expertise

Cependant, l'inconvénient est que je suis souvent limité à l'expertise pour laquelle j'ai été engagé. En tant qu'externe, j'ai été embauché pour cela précisément, donc il est attendu que je me concentre sur ces domaines.

Dès que je sors un peu de cette zone, même si c'est justifié, j'ai l'impression d'entendre :

"Tu es là pour faire de la recherche UX, rien d'autre."

C'est donc une limite inhérente à ma position. Il y a des avantages et des inconvénients, tout comme il y en a pour un employé interne. Cela dépend également de l'endroit où l'on atterrit et des personnes avec qui l'on travaille. Certaines situations peuvent offrir plus de liberté que d'autres, mais je pense que c'est une réalité tant pour les externes que pour les internes.

Ce qui définit et caractérise ma première relation avec les gens dans l'entreprise, c'est le mandat pour lequel j'ai été engagé. Cela crée une dynamique particulière, presque comme l'effet McKinsey.

J'ai travaillé dans de grandes entreprises où certaines personnes voulaient prendre des décisions, mais personne ne les écoutait. Puis, un grand cabinet externe venait et disait la même chose que ces personnes depuis 30 ans, et tout le monde était d'accord.

C'est un peu l'effet de l'externe en général, lié à la visibilité des coûts et à l'aura de l'expertise externe sur certains sujets, souvent au détriment de l'expertise interne.

Il faut trouver un équilibre entre les deux.

D'après mon expérience, j'ai toujours ressenti la responsabilité de créer quelque chose pour les personnes au sein de l'entreprise, quelque chose qui continuerait d'exister même si je partais. C'est une mission qui me tient à cœur, surtout lorsque je sais que je peux quitter un projet du jour au lendemain. 

Ce n'est pas forcément une valeur que l'on perçoit autant lorsque l'on est en interne, bien que j'essaie de me l'appliquer, car je ne veux pas être indispensable.

Il y a cette phrase :

"N'essaie pas d'être indispensable, mais essaie d'être mémorable", et j'essaie de la mettre en pratique en me disant que les gens se souviendront de moi pour ce que j'ai laissé derrière moi, et non pas en se disant :

"Oh, si Kevin était là, il ferait quelque chose."

Lorsque l'on apporte de vrais changements qui ont un impact significatif sur l'entreprise, on se sent souvent limité dans notre capacité à le faire en tant qu'externe. 

  • D'abord, on est perçu comme un externe, et puis on a souvent des contacts limités au sein de l'entreprise, ce qui peut nous rendre hésitants à aller plus loin. 
  • On se demande parfois s'il est approprié de contacter le PDG ou le directeur technique en tant qu'externe.
  • Donc, même si on nous donne une certaine marge de manœuvre, on ne se sent pas toujours pertinent pour aller plus loin.

Ce n'est peut-être pas le cas pour tout le monde, mais c'est un sentiment que j'ai éprouvé, et je ne me suis pas toujours senti à l'aise pour faire certaines choses que j'aurais peut-être faites dans d'autres circonstances.

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